Saharamedias – Les sit-in observés ces deux derniers jours à Nouakchott ont été à l’origine d’importantes divergences entre les partis politiques mauritaniens, certains d’entre eux dénoncent les agissements de la police et ceux qui y voient des manifestations non autorisées.
La controverses revient de nouveau dans les milieux politiques autour du rassemblement des soutiens de l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz devant le centre national de cardiologie où celui-ci suivait des soins, avant qu’ils ne soient dispersés par la police quelques heures avant que l’ancien président ne soit mis en liberté provisoire.
Pour le chef de l’opposition démocratique Brahim Bekay, les agissements contre les soutiens de l’ancien président est une violation des lois et les usages à l’endroit de manifestants pacifiques.
Ould Bekay estime que le pouvoir utilise ses appareils sécuritaires pour réprimer les citoyens paisibles qui réclament la liberté et la vie décente, au lieu de mettre en place des politiques efficientes destinées à faire face à la quatrième vague du coronavirus et la hausse vertigineuse des prix.
Le chef de l’opposition démocratique a appelé à la nécessité de respecter et satisfaire les doléances légitimes des citoyens que garantit la constitution.
« Des déclarations contraires aux réalités » a estimé le parti union pour la république (UPR) au pouvoir réagissant aux propos du chef de l’opposition.
Pour l’UPR les autorités sécuritaires ont simplement dispersé des si tins non autorisés, ajoutant que le gouvernement œuvre à la stabilisation des prix des produits de consommation, à la surveillance de l’approvisionnement des marchés et l’application stricte des mesures de prévention contre la pandémie du coronavirus.
Le parti au pouvoir a appelé toutes les forces politiques à se départir de la culture destinée à « gagner le cœur des électeurs, par le biais d’enchères et de sophismes, qui n’attirent plus la sympathie, en temps de prise de conscience. »
L’UPR a demandé à tous de soutenir les efforts déployés par les autorités publiques pour éradiquer la pandémie « l’instant n’étant pas aux positions négatives au service des agendas politiques mais à une conjugaison des efforts pour dépasser l’épreuve. »
Vendredi les réseaux sociaux ont fait circuler des images et des vidéos relatifs à la dispersion par la police devant le centre national de cardiologie des soutiens de l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz.