Nos analystes présents sur le terrain confirment une inversion massive du rapport de forces entre l’armée malienne et les terroristes engagés dans la déstabilisation du Sahel après avoir activement travaillé à la déstabilisation programmée de la Libye avec la Coalition Occidentale.
En effet, malgré les Accords de défense et de coopération qui liaient depuis la fin des années 80 notamment, le Mali avec la France et par la suite l’Union Européenne dans le cadre des Résolutions de l’ONU, l’armée malienne n’avait jamais bénéficié d’une information satellitaire en temps réel et d’une maîtrise de l’Axe Air-Sol, pourtant capitale pour l’anticipation et le succès des opérations militaires terrestres. On comprend donc que le gouvernement de Transition du Mali ait exigé depuis décembre 2021, la révision substantielle des Accords de défense du Mali avec la France, en raison de cette longue expérience infructueuse.
Bien au contraire, les géo-stratèges maliens que nous avons consultés soutiennent que l’ennemi terroriste semblait bien plus, être mieux renseigné sur les positions maliennes que les FAMA ne l’étaient sur les positions ennemies. Une asymétrie du renseignement aérien explique donc les près de 10 ans de défaites militaires répétées des FAMA contre les terroristes de la déstabilisation sahélienne.
Or, depuis la signature historique en 2020-2021 des Accords de Coopération et de Défense Nouvelle génération entre le Mali et la Russie, deux progrès substantiels sont constatables sur le terrain :
1) L’armée malienne dispose de renseignements en temps réels sur TOUS les mouvements de troupes amies/ennemies sur son territoire, avec une précision d’images au millimètre près, grâce aux satellites militaires russes, qui lui sont ouverts 24h/24 sur toute la zone sahélienne. Conséquence? Une série sans précédent de victoires militaires sur l’ensemble des groupes terroristes sur le terrain, y compris avec l’élimination de nombreux Chefs Historiques de ces mercenaires à la solde de la déstabilisation de l’Afrique; 2 ) L’armée malienne a pris le contrôle concret de son espace aérien, à la fois par les nouvelles technologies de détection d’aéronefs de tous calibres dans son ciel, mais aussi par l’acquisition de moyens Sol-Air pour abattre les appareils violant délibérément la souveraineté territoriale du Mali. Pour preuve, le renoncement de l’aviation militaire allemande à violer l’espace aérien malien le 20 janvier 2022 est sans doute dû à la prise de conscience des moyens de défense sol-air fraîchement acquis par l’armée malienne.
Nos analystes s’accordent donc à conclure que c’est la reconstruction de l’armée de l’air et la mobilisation de la haute technologie satellitaire russe au service du Mali qui ont radicalement inversé la donne sur le terrain au Mali.
Cependant, les autorités maliennes ne devraient surtout pas négliger trois autres menaces en cours contre le régime de Transition: 1) Les coups d’état et autres tentatives d’élimination physique des principaux dirigeants de la Transition; 2) L’asséchement financier du Mali organisé par l’UEMOA et la CEDEAO, soutenus par Paris, ne manquera pas de se traduire par des graves remous sociaux, si la Transition Malienne n’anticipe pas son autonomisation monétaire de la zone néocolonialiste du CFA; 3) Les pays voisins du Mali, dont les dirigeants vassaux de la Françafrique ont montré leur hostilité envers le Mali, ne manqueront pas, à court ou long terme de servir de bases arrières à des attaques simultanées d’une rébellion éclatée en mouvements de connivence, aux frontières sénégalaise, ivoirienne, burkinabé, nigérienne, algérienne, mauritanienne, et pourquoi pas même guinéenne…
Les dernières saisies de lourdes munitions au Sénégal, en provenance de Guyane Française, avec la complicité des autorités italiennes, les dernières déclarations pleines d’amertume des dirigeants hexagonaux, plaident pour la certitude d’une grande déstabilisation en préparation contre le Mali.
Au total, face à la colère profonde de la Coalition occidentale, le Mali n’a pas le choix: il doit savoir pour prévoir et prévoir pour agir, sans coup férir
Note d’analyse stratégique des SRA,
Mediapart