Après la disparition d’un groupe de civils mauritaniens les 5 et 6 mars 2022 sur le territoire malien à la lisière de la Mauritanie, plusieurs voix accusent à tort ou à raison l’armée malienne, indique le site web mali.actu, sous le titre « Coopération militaire Mali-Mauritanie : Des patrouilles conjointes tardives ? ».
« En effet, depuis les évènements des 5 et 6 mars, les contacts ont été multipliés entre les autorités des deux pays. Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a même dépêché une mission de haut niveau à Nouakchott conduite par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale », ajoute le confrère, selon « les échanges entre la délégation malienne et les autorités mauritaniennes ont abouti à la signature d’un communiqué conjoint qui met l’accent sur la nécessité de diligenter les enquêtes en vue de faire la lumière sur les évènements sus indiqués, la mise en place d’un cadre conjoint de concertation et de partage d’informations, et enfin l’organisation des patrouilles conjointes le long de la bande frontalière.
Et d’ajouter : « c’est surtout cette dernière qui a attiré notre attention ».
Et de poursuivre : « En effet, si l’organisation des patrouilles conjointes est une bonne initiative, elle serait tardive en ce sens que pour lutter efficacement contre le terrorisme dans les zones frontalières, des opérations militaires conjointes sont nécessaires ».
Et de conclure : »d’autant plus que, au-delàs du cadre bilatéral, le Mali et la Mauritanie sont membres du G5 Sahel qui leur permet de mener ces genres d’opération. Alors pourquoi tout ce temps perdu ? Les autorités mauritaniennes étaient-elles de mauvaise foi ou bien ce sont les autorités maliennes qui n’ont jamais voulu une telle initiative ou encore le moment n’était-il pas propice ? »