Kassataya – A la veille d’une grave crise alimentaire mondiale à laquelle n’échappera pas la Mauritanie, la base collaborative et indépendante de données internationales pointe dans un rapport rendu public cette semaine, la violation des droits coutumiers de propriété par les autorités de Nouakchott.
C’est l’accaparement des terres agricoles du Sud au profit d’investisseurs nationaux et étrangers qui est pointé du doigt par la Coalition internationale pour l’accès à la terre corédactrice de ce rapport avec Land Matrix Initiative redu public cette semaine épinglant ainsi la politique agricole de la Mauritanie considérée comme une des mauvaises élèves en Afrique subsaharienne en matière d’application des directives foncières.
Nouakchott est accusée de violation flagrante des droits coutumiers de propriété ainsi que le relogement des populations déplacées voire l’indemnisation des propriétaires terriens. C’est la réforme foncière de 1983 qui est sur le banc des accusés. Une politique qui a ruiné les propriétaires terriens.
Les observateurs rappellent que les agriculteurs de la vallée déportées au Sénégal et au Mali en 1989 ont tous perdu leurs terres. Plus de 3 décennies après la spoliation de milliers d’hectares de terres agricoles par l’Etat est une réalité à Ferralah, Ngawlé, Boghe, Dar El Barka.
Autant d’exemples de la politique d’effacement des populations du Sud qui viennent confirmer ce rapport de la base collaborative et indépendante de données internationales.
Cherif Kane