Les formations de l’opposition qui participent à la concertation nationale, ont qualifié la décision des autorités de suspendre le processus de « coup de poignard dans le dos », ajoutant qu’elles n’ont pas été associées à cette décision, alors qu’elles sont membres de celle-ci.
Cette position est contenue dans un communiqué signé de l’union des forces de progrès (UFP), la coalition pour une vie commune, Tewassoul, alliance pour la justice et la démocratie mouvement du renouveau, rassemblement des forces démocratiques (RFD).
Ces formations considèrent qu’elles ont été « trahies » après la suspension forcée des préparatifs de la concertation nationale à la veille de l’ouverture de ses ateliers, qui a hypothéqué deux ans d’efforts inlassables et de bonnes intentions de part et d’autre. »
Elles considèrent que le coup est porté à la commission préparatoire du dialogue et qu’il s’agit d’un mépris total pour ses membres les partis d’opposition, qui n’ont jamais été associé à la prise de cette décision, et n’en avaient pas pris connaissance préalable avant qu’elle ne soit publiée dans les médias ».
Elles ont rejeté les arguments évoqués par le ministre, secrétaire général de la présidence de la république, Yahya Ould Ahmed Al-Waqf, considérant qu’ils sont sans fondement ».
Elle a dit qu’elles « tiennent les autorités pleinement responsables de l’échec du dialogue et des conséquences qui peuvent en résulter », notant qu’elle condamne la décision, « et en examinera toutes ses répercussions, afin d’agir en conséquence, conformément à l’intérêt national. »
Dans son communiqué l’opposition a déclaré que la Mauritanie a plus que jamais besoin de renforcer sa cohésion nationale et sa stabilité face aux diverses menaces nées des multiples problèmes liés à son unité, sa gouvernance et son développement, dans un contexte marqué par des défis majeurs aux niveaux national, régional et mondial.
Elle considère que l’organisation d’un dialogue national inclusif, destiné à parvenir à un large consensus à propos des questions nationales fondamentales, est de nature à protéger le pays contre ces dangers.
L’opposition réaffirme qu’elle a œuvré sans relâche pour que réussisse ce dialogue auquel elle a participé de manière ouverte et responsable et qui a contribué au consensus obtenu par le comité sur la forme, les thèmes, le calendrier et l’organisation de cette réunion, et les parties participantes. »