Kassataya – La lente évacuation des eaux de pluie à Nouakchott est une épreuve à laquelle sont livrés quotidiennement les habitants depuis le début de l’hivernage. Ce dysfonctionnement est le résultat d’une politique passive du gouvernement en matière d’assainissement avec un plan que les citoyens attendent toujours une traduction dans les faits.
Les inondations ces deux dernières semaines dans la capitale ont causé 5 morts par électrocution dont deux enfants dans les quartiers populaires transformés en marigots faisant de ses habitants des otages des eaux de pluie.
C’est le calvaire vécu chaque année par les citoyens qui attendent des solutions des autorités politiques qui semblent jouer la carte des constats.
Une politique de fuite en avant du premier ministre en colère contre les responsables du secteur de l’assainissement désignés comme responsables de la lenteur de l’évacuation des eaux dans les communes inondées. En réalité, Nouakchott ne s’arrête pas de s’agrandir, les infrastructures d’assainissement et d’évacuation des eaux de pluie ne suivent pas.
Le seul réseau existant couvre à peine le quart de la capitale. Une réalité qui perdure avec les gouvernements qui passent et qui ne relèvent pas le défi. Les eaux de pluie constituent un obstacle aux activités quotidiennes. Avec le dérèglement climatique la menace de plus graves inondations est réelle par conséquent de graves conséquences socio-économiques.
Les timides réactions jusqu’ici du gouvernement doivent faire place à des actions urgentes et concrètes pour la mise en place de l’assainissement liquide de Nouakchott c’est-à-dire un réseau de collecte des eaux usées et pluviales. L’heure n’est plus aux tergiversations.
Cherif Kane