Cette année, la commémoration de la journée internationale de lutte contre la corruption en Mauritanie, intervient dans un contexte marqué par :
– L’engagement du gouvernement mauritanien, par le biais du Ministère des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs Productifs, à actualiser la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption adoptée en 2010, en partenariat avec le PNUD, à travers le bureau français DALBERG.
– L’appui du FMI, sollicité par le gouvernement, aux efforts de l’Etat grâce à une équipe de dix experts ayant séjourné dans le pays du 23 mai au 2 juin 2022 dont la mission consiste à réaliser une étude diagnostique sur l’état de la gouvernance en Mauritanie.
– Le renforcement effectif des capacités institutionnelles, humaines et financières de l’IGE. Rattachée désormais à la Présidence de la République, le budget de cette institution a été augmenté de 50% et ses cadres recrutés ont déjà prêté serment.
– L’adoption, lors du Conseil des Ministres en date du 5/5/2022, d’un décret prévoyant des mesures pour l’application des nouvelles dispositions de la loi organique relative au renforcement de la fonction de la Cour des Comptes en matière d’assistance au Parlement et au Gouvernement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances. Le décret vise, également, le renforcement des structures de la Cour des Comptes à travers la création d’une nouvelle chambre centrale chargée de contrôler les comptes de gestion des commissariats, autorités, agences et projets d’investissements publics et de toute institution publique autonome, quelle que soit sa dénomination, soumise à un régime d’exception de droit commun.
La requête du Parquet consistant à envoyer les accusés devant la cour criminelle compétente, à l’issue de la clôture de l’enquête judiciaire relative au Dossier de la décennie.
– L’achèvement de l’examen de la Mauritanie par rapport à la conformité avec la Convention des Nations Unies Contre la Corruption (CNUCC). Cet examen a porté, cette fois-ci, sur les chapitres II et V relatifs respectivement aux mesures préventives et au recouvrement des avoirs mal acquis.
– Le limogeage répété des fonctionnaires soupçonnés de mauvaise gestion et parfois de détournement des fonds publics, à l’issue des conseils des ministres suite à des actions de contrôle et d’inspection ; une façon de sanctionner et de dissuader les fonctionnaires fautifs dont certains n’ont pas hésité à rembourser les sommes détournées.
– L’approbation, au cours du Conseil des Ministres en date du 5/5/ 2022, d’un projet de loi autorisant la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption signée par la Mauritanie le 30 décembre 2005. Cette Convention instaure les dispositions législatives en vue de renforcer les mesures nationales de contrôle pour lutter contre la corruption, l’enrichissement illicite et pour prohiber l’utilisation des fonds acquis par des pratiques illégales afin de financer des partis politiques, des acteurs de la société civile et des médias ;
En outre, elle reconnait la compétence des juridictions des Etats parties dans la poursuite des crimes de corruption et encourage la coopération et l’entraide judiciaire en matière d’extradition dans le cadre de la lutte contre la corruption.
– L’engagement solennel du président de la République, lors de sa rencontre avec les gérants des projets et programmes, à suivre personnellement le sui-évaluation de l’exécution de ces projets et programmes.
– L’assistance d’Interpol à la Direction Générale de la Sûreté Nationale pour la formation des cadres et agents de la Direction chargée de la répression des crimes économiques et financiers. A cet effet, une session de formation pointue a été organisée au profit du personnel de cette direction du 21 au 23/6/2022.
– Le démarrage de la deuxième phase de la SCAPP qui accorde une place privilégiée à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption.
– La visite à Nouakchott, le 14 novembre dernier, d’une mission du Financial Services Volunteer Corps (FSVC) basé à Tunis dans le cadre du Programme de renforcement de la transparence et de contrôle budgétaire en Mauritanie soutenu par l’Ambassade des Etats-Unis
– La participation de la Mauritanie à la Conférence régionale de Dakar organisée les 21-25 novembre dernier par l’ONUDC pour la mise en place de la Plateforme « Accélération de la mise en œuvre de la CNUCC » ;
– L’Organisation par le DCAF (Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité), dont le siège se trouve à Genève, dans les semaines à venir, d’ateliers sur le Budget et le Contrôle interne, en partenariat avec le Parlement et les Forces défense et de sécurité.
– L’engagement des partenaires techniques et financiers, notamment le PNUD, le FMI et l’ONUDC à accompagner les efforts de la Mauritanie
– L’engagement des Organisations de la Société Civile (OSC) anticorruption à organiser une série d’activités en termes d’information, de sensibilisation et de dénonciation de la corruption.
LE PRESIDENT
MOHAMED ABDALLAHI BELLIL