ssa Ould Charghi – Monsieur le Président, Les retraités de la Banque Centrale de Mauritanie sont régis par un règlement statutaire dit « Régime Complémentaire de Retraite du Personnel de la BCM (RCRP- BCM) » qui figure dans l’annexe IV des statuts du personnel de juin 2008approuvépar le Conseil Général de la Banque.
Depuis l’approbation de celui –ci, les dispositions relatives au calcul de l’indemnité de retraite et les avantages complémentaire sont été respectées jusqu’au 31/12/2014. Le calcul de celle-ci pour les retraités de 2015à 2019 a subi les changements subversifs et illégaux qui ont été appliqués sans que les termes du régime ne soient changés.
Au regard des textes régissant les conditions de travail, nous n’avons pu décelé aucune disposition règlementaire autorisant l’administration de la Banque à déduire ou à supprimer les avantages déjà acquis, qui sont une source de droit et règlementés par l’article 4 de la convention collective du travail du fait simplement de l’usage, de leur constance et leur régularité.
Cette pratique qui constitue une entorse à la réglementation a provoqué une cassure profonde très grave au sein du personnel retraité dont certain sont joui des avantages légaux, règlementaires ou statutaires contrairement à leurs collègues retraités de 2015 à 2019 dont les droits ont été minorés à tous les niveaux.
Nous attirons, Monsieur le Président de la République, votre aimable attention que l’article 4de la convention collective du travail en vigueur a été farouchement détourné de son sens dans plusieurs cas.
Nonobstant toutes les règles de droit qui favorisent les travailleurs afin de leur assurer de meilleures conditions de vie;vous avez-vous-même, Monsieur le Président de la République accordé l’augmentation des salaires, du SMIG et beaucoup d’autres avantages dont des majorations substantielles des allocations familiales et des pensions aux retraités du secteur public et privé; et vous avez demandé en même temps aux administrateurs et aux employeurs de procéder au rapprochement des administrés et des employés afin de mieux les servir.
Mais malheureusement certains responsable sont fait la sourde oreille et ont de surcroit fait le contraire en refusant même de recevoir les représentants de retraités. C’est ainsi aussi que la décision de suspendre les contrats de soins avec les cliniques privées et sur laquelle l’administration est revenue en toute hâte a entrainé le décès d’un enfant hospitalisé dans une clinique e ta créé beaucoup de malaises et de remords au sein des malades cardiaques, diabétiques, des insuffisants rénaux des victimes de tension artérielle et de tous les retraités.
Ces retraités qui ont fondé cette Banque Centrale,composés de toutes les catégories sociales dont des Gouverneurs, Gouverneurs- Adjoints, des Directeurs Généraux, des Directeurs, des Chefs de services, des Cadres et des Ouvriers, ( la Banque Centrale Classique) ne méritent pas ce traitement. Elle (BCM) a toujours fonctionné dans la justice, l’équité, la transparence et la paix sociale sur des bases juridiques saines. Nous attirons, Monsieur le Président de la République, votre aimable attention qu’avant votre arrivée à la magistrature suprême de l’état, la Banque Centrale, sous l’égide du pouvoir sortant état le théâtre de la gabegie, de manque de respect de son personnel et le piétinement des textes la régissant.
Heureusement et enfin de compte que la justice semble souffler son vent grâce à votre esprit de clairvoyance, par le lancement des états généraux de la justice,que nous saluons vivement au passage.
A la lumière de ce qui précède nous vous demandons, Monsieur le Président de la République de nous accorder votre aide précieuse pour nous permettre de sortir de cette situation difficile qui persiste de puis 2015 et pour laquelle le gouvernement de la Banque Centrale ne semble pas s’engager de près ou de loin à trouver une issue à ce sujet.
Dans cet ordre d’idée, nous portons à votre connaissance les principales revendications des retraités de la Banque Centrale énumérées ainsi qu’il suit:
1) L’octroi d’un bonus de quatre(4) salaires bruts, par analogie à nos collègues, et ce en vertu de l’article 4de la convention collective du travail; du fait de l’usage de cette pratique depuis plus de 15 ans (seul deux salaires nets ont été payés).
2) Le remboursement de nos engagements qui ont été défalqués à tort sur notre indemnité de retraite. Le reliquat des engagements dû aux retraité set aux agents décédés est d’usage bonifié selon la tradition de la Banque Centrale depuis sa création (dont certains ont bénéficiés de cette facilité).
3) L’annulation pure et simple du plafonnement de la retraite à dix (10) an set son maintien jus qu’au décès de l’agent. Après le décès de celui-ci un pourcentage de la pension doit être légué aux ayants droits.
Cette limite de 10 an s’est en toute clarté arbitraire et contraire aux règles promulguées dans le Régime Complémentaire de Retraite du Personnel – BCM.
4) La revalorisation des pensions prévue annuellement par l’article 8 du Régime Complémentaire de Retraite n’a jamais était respectée.
5) La régularisation du calcul de l’indemnité de retraite en fonction des cotisations versées pour le compte de l’agent et de la durée de travail effectivement réalisé.
Une contradiction notoire a été relevée dans l’article 3, Alinéa 10 qui stipule: ‘’i’’:‘’le nombre d’annuités liquidables est égale au nombre d’année d’activité pendant lesquelles le régime a reçu des cotisations pour le compte de l’agent’’, ‘’ii’’: ‘’le nombre maximum d’annuités liquidables est fixé à 35 ans’’ que dirait-on d’un retraité qui a effectué plus de 40 ans de service.
Au lieu de corriger cette contradiction, l’administration de la Banque Centrale a opté de léser dans ses droits on personnel et ce en dépit de l’application favorable pour certains retraités(2008 – 2014) du point ‘’i’’.
6) Compte tenu de la faiblesse de nos pensions par apporta nos collègues des Banques Centrales de la sous-région, de la cherté de la vie, nous demandons une facilité compensatoire par l’octroi de primes ou d’aides sociales au titre des fêtes religieuses:
– Ramadan (déjà accordé)
– Fête El Vitr
– Fête ElAdha
– Fête Maouloud
7) Nous demandons la régularisation des avancements au choix au profit des agents qui figuraient sur les tableaux d’avancement de 2012à 2018 en tenant compte de l’incidence financière sur le salaire, la pension et l’indemnité de la retraite.
8) Respect des engagements pris dans le contrat de départ volontaire en 2005 au bénéfice des agents partis en départ volontaire, il s’agit de:
–l’alignement de leurs pensions par apport à leurs collègues de la même situation administrative
– leur insertion dans la vie active comme prévu dans le contrat.
9) La mise en place du comité de contrôle de gestion
Pour permettre au régime d’amasser des plus-values consistantes afin de juguler tout problème auquel il pourrait être confronté et pour assurer convenablement ses services, Nous demandons sans plus tarder la mise sur pied du comité de gestion visé par l’article 21 du Régime Complémentaire de Retraite en instance depuis 2008.
Il reste entendu que ces plus-values peuvent être réalisées par le régime grâce à son intervention dans le cadre du marché monétaire.
Toutes ces revendications sont justifiées par la règlementation sociale en vigueur, il s’agit d’un refus pur et simple de la part de l’administration en place pour le règlement définitif de ce différend.
Comptant sur votre bonne compréhension, votre esprit d’équité et de justice, du rapprochement des travailleurs en général pour l’amélioration de leurs conditions de vie, nous vous demandons,Monsieur le Président de la République, d’ordonner à la Banque Centrale de régler ce conflit.
Dans l’attente d’une suite favorable,nous vous prions Monsieur le Président de la République,d’agréer l’expression de notre très haute considération. Pour les retraités
Issa Ould Charghi
(46555411)