Le Figaro – Cinq personnes, dont deux soldats, ont été tuées jeudi 16 février lors d’une attaque perpétrée par des djihadistes présumés dans l’est du Burkina Faso, a appris ce vendredi l’AFP de sources sécuritaire et locales.
Jeudi, «plus d’une centaine d’hommes armés ont attaqué la localité de Partiaga, dans la province de la Tapoa (Est). Malheureusement, cinq personnes, trois civils et deux soldats, sont tombées», a indiqué une source sécuritaire.
Selon cette même source, «plus d’une quinzaine de terroristes ont été neutralisés» par des soldats et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée).
Multiplication de raids meurtriers
Un habitant de Partiaga a également évoqué un bilan de «cinq morts au cours de l’attaque». «Dans leur fuite après la riposte de l’armée, les terroristes ont incendié des greniers (à denrées) et des maisons», a indiqué cet habitant s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Jeudi matin, des membres de la société civile et d’autres organisations socio-professionnelles et religieuses de la province de la Tapoa, réunies à Diapaga (son chef-lieu) ont dans une déclaration lue devant la presse locale, appelé les autorités à «agir pour desserrer l’étau des groupes armés terroristes» sur les communes de la province pour «éviter le pire».
«Les dernières semaines n’ont pas été du tout faciles pour nous. Plus d’une cinquantaine de personnes ont été tuées par des personnes que nous n’avons pas encore identifiées et qui continuent de nous faire craindre le pire», a déploré leur porte-parole, Kondjoa Pierre Yonli.
Selon lui, l’administration n’opère plus que dans deux villes de la province, Diapaga et Kantchari. «Toutes les autres communes sont sous influence de terroristes qui dictent leurs lois aux pauvres populations contraintes de se soumettre à la volonté des nouveaux hommes forts du moment», a-t-il indiqué.
Le Figaro avec AFP