L’Union européenne appelle à faire preuve d’une volonté politique plus forte et à donner la priorité à la nutrition dans tous les programmes.

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Le 30 juin 2017, la direction générale de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne (DG DEVCO) a organisé une conférence à Bruxelles sur le thème de l’engagement de l’Union européenne auprès du Mouvement SUN et de son approche, mise en place par les pays, pour éradiquer la malnutrition sous toutes ses formes.

La conférence a été l’occasion de mieux connaître l’approche des pays – des gouvernements en collaboration avec la société civile, le secteur privé, les donateurs et les organes des Nations Unies –  pour renforcer la nutrition et en faire une réalité pour tous les hommes, les femmes et leur famille. 

M. Pedro Campo Llopis, directeur de l’unité C1 chargée de la nutrition de la DG DEVCO, a ouvert la conférence avec une présentation du Mouvement, puis Mme Florence Lasbennes, directrice du Secrétariat du Mouvement SUN, et Mme Patrizia Fracassi, analyste principale en nutrition et conseillère stratégique du Secrétariat du Mouvement SUN, l’ont suivi en présentant les avancées réalisées dans l’ensemble des pays SUN.

Comme le souligne le Deuxième rapport d’avancement du plan d’action sur la nutrition, publié récemment, l’Union européenne contribue activement à la réduction de la sous-alimentation à travers une mobilisation et un engagement politique renforcés.

« L’éradication de la nutrition est possible et réalisable au cours de notre vie. Ce ne sont pas des solutions techniques qu’il nous faut. Pour éradiquer la malnutrition, il nous faut une volonté politique. Qu’est-ce que la volonté politique ? Il ne s’agit pas d’un simple mot dénué de sens. Nous avons besoin des parlements, dans notre cas, du Parlement européen qui s’engage complètement à lutter contre la malnutrition et à donner la priorité à ce combat au sein de son programme. »

 

 

M. Pedro Campo Llopis, directeur de l’unité C1 chargée de la nutrition de la DG DEVCO de la Commission européenne.

source: Bulletin d'information du Mouvement SUN : Juillet 2017

Allemagne: les quantités d'oeufs contaminés importés bien pires qu'annoncé

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Plus de 28 millions d'oeufs potentiellement contaminés au fipronil ont été importés en Allemagne, soit près du triple de ce qui avait été annoncé jusqu'ici par le gouvernement, affirme mercredi le journal régional Neue Osnabrücker Zeitung (NOZ).

Ce chiffre de 28,1 millions d'oeufs potentiellement contaminés ne concerne que l'Etat régional allemand de Basse-Saxe alors que le gouvernement fédéral avait jusqu'ici assuré que jusqu'à 10,7 millions d'oeufs sans doute contaminés avaient été importés des Pays-Bas dans toute l'Allemagne, selon la même source.

Le quotidien régional affirme s'appuyer sur des données du ministère régional de l'Agriculture de Basse-Saxe, compilées à partir du système d'alerte de l'Union européenne.

"Tous les lots ont été rappelés", a assuré le ministère régional au journal.

Contacté par l'AFP, ce ministère n'avait pas immédiatement réagi. 

Par ailleurs, selon la même source, quelque 17 millions d'oeufs également concernés par ce scandale ont quitté la région sans que ne soit communiquée leur destination exacte.

Le ministre régional de l'Agriculture, Christian Mayer, a évoqué "un chiffre terrifiant". 

L'ampleur du scandale est apparue au grand jour début août aux Pays-Bas avant de se propager en Allemagne, Suisse et en Suède. 

Des oeufs contaminés ont été signalés dans 17 pays européens au total.

Le fipronil est un insecticide courant utilisé pour les animaux de compagnie contre les poux, les tiques et les acariens. Son utilisation est interdite sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire dans l'Union européenne.



(©AFP / 16 août 2017 15h12) 

En Mauritanie, l’inaudible « non » au projet de révision de la Constitution

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Le Monde - La quasi-totalité des partis d’opposition boycottent le référendum portant notamment sur la suppression du Sénat et la modification du drapeau. Quelque 1,4 million de Mauritaniens sont appelés aux urnes, samedi 5 août, pour dire « oui » ou « non » à un projet de révision de la Constitution. 

Elaboré en septembre et octobre 2016 lors d’un dialogue entre le pouvoir et l’opposition modérée, le projet prévoit la suppression de plusieurs institutions : le Sénat, qui serait remplacé par des conseils régionaux élus, la Haute Cour de justice, le médiateur de la République et le Haut Conseil islamique.

Lors du référendum, les électeurs devront aussi se prononcer, dans une urne séparée, sur la modification du drapeau national. En mars 2017, la révision avait été adoptée par les députés mais rejetée par les sénateurs, pourtant majoritairement favorables au pouvoir. 

La décision du chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz, de passer outre au rejet du projet par le Parlement en le soumettant à référendum a provoqué une controverse, l’opposition et des constitutionnalistes contestant la légalité de cette procédure.

Le président, qui a fait campagne dans tout le pays, appelle à un « oui massif » et accuse l’opposition de vouloir « créer le chaos dans le pays ». Il a promis mardi soir de faire des « révélations » dans un meeting de clôture jeudi à Nouakchott, accusant de « corruption » les sénateurs opposés au projet et invitant le peuple à « éliminer cette chambre dangereuse pour l’avenir du pays et de sa démocratie ».

« Battage médiatique »

La majorité des partis de l’opposition boycottent ce référendum, qu’ils jugent « inconstitutionnel ». De ce fait, ils sont exclus du temps d’antenne de la campagne officielle, selon la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la presse.

Seule une formation de l’opposition radicale, la Convergence démocratique nationale (CDN), de Mahfoudh Ould Bettah, appelle les électeurs à se rendre aux urnes, pour voter « non ». Tous les autres partis en campagne, de la majorité ou de l’opposition modérée, appellent à voter « oui ».

Résultat : la CDN dénonce une « campagne inégalitaire », le « oui » bénéficiant de la quasi-totalité du temps d’antenne officiel. « Nous menons une campagne difficile et inégalitaire en termes de répartition du temps d’antenne », a déclaré Mahfoudh Ould Bettah à l’AFP mardi soir, estimant à « 1 % seulement » le temps accordé à son parti dans les médias publics.

« Nous avons une minute à la télévision officielle et une minute et demie à la radio nationale, alors qu’une centaine de partis politiques prônant le “oui” bénéficient du reste, soit 99 % du temps réglementaire », a-t-il déploré.

« Malgré ce battage médiatique des partisans du “oui”, nous avons la certitude que les Mauritaniens rejetteront ce projet anticonstitutionnel et contraire à leurs choix démocratiques », estime l’opposant, dénonçant un « manque de neutralité de l’administration et de l’armée » et des interdictions de tenir des meetings dans certaines villes. Les résultats du référendum sont attendus en début de semaine prochaine.

Le Monde.fr avec AFP


ALLAITEMENT : l’insuffisance des investissements nuit aux nourrissons et aux mères de par le monde

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ledjely: Une nouvelle analyse montre qu’un investissement de 4,70 dollars par nouveau-né pourrait générer 300 milliards de dollars de gains économiques d’ici à 2025

GENÈVE/NEW YORK, 1er août 2017 – Aucun pays au monde ne respecte entièrement les recommandations en matière d’allaitement maternel, d’après un nouveau rapport de l’UNICEF et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) établi en collaboration avec le Collectif mondial pour l’allaitement maternel, une nouvelle initiative visant à accroître les taux d’allaitement maternel à l’échelle mondiale.

Il ressort du Tableau d’évaluation de l’allaitement maternel dans le monde (The Global Breastfeeding Scorecard), un examen des pratiques d’allaitement dans 194 pays, que seuls 40 % des enfants de moins de six mois sont allaités exclusivement au sein (c’est-à-dire qu’ils ont pour seule alimentation le lait maternel) et que seuls 23 pays ont des taux d’allaitement exclusivement au sein supérieurs à 60 %.

Il est prouvé que l’allaitement au sein présente des avantages sur les plans cognitif et sanitaire pour les nourrissons ainsi que pour leur mère. Il est en particulier essentiel pendant les six premiers mois de la vie car il contribue à la prévention de la diarrhée et de la pneumonie, deux causes majeures de mortalité chez les nourrissons. Les mères qui allaitent ont un risque réduit de cancer des ovaires et du sein, deux grandes causes de mortalité chez les femmes.

« L’allaitement maternel donne aux nourrissons le meilleur départ possible dans la vie », explique le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Le lait maternel a l’effet d’un premier vaccin chez le nourrisson ; il le protège de maladies potentiellement mortelles et lui donne tous les éléments nutritifs dont il a besoin pour survivre et s’épanouir. »

Ce tableau d’évaluation a été publié au début de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, en même temps qu’une nouvelle analyse qui montre qu’il faut investir seulement 4,70 dollars par nouveau-né et par an pour porter à 50 % d’ici à 2025 le taux mondial d’allaitement exclusif pour les enfants de moins de six mois.

 D’après la publication intitulée Nurturing the Health and Wealth of Nations: The Investment Case for Breastfeeding (Alimenter la santé et la richesse des nations : les raisons d’investir en faveur de l’allaitement maternel), atteindre cet objectif permettrait de sauver la vie de 520 000 enfants de moins de cinq ans et pourrait générer 300 milliards de dollars de gains économiques sur 10 ans, grâce à la réduction des maladies et des frais de santé et à la hausse de productivité ainsi obtenue.

« L’allaitement maternel est l’un des investissements les plus efficaces et les plus rentables qu’un pays puisse faire en faveur de la santé de ses plus jeunes habitants et de la santé future de son économie et de sa société », explique le Directeur général de l’UNICEF, Anthony Lake. « En n’investissant pas en faveur de l’allaitement maternel, nous manquons à notre obligation envers les mères et leurs nourrissons et payons une double pénalité : en vies perdues et en possibilités gâchées. »

D’après cette publication, dans cinq des plus grandes économies émergentes du monde – la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique et le Nigéria – le manque d’investissements en faveur de l’allaitement maternel se traduit d’après les estimations par 236 000 décès d’enfants chaque année et un manque-à-gagner économique de 119 milliards de dollars.

À l’échelle mondiale, les investissements en faveur de l’allaitement maternel sont beaucoup trop faibles. Chaque année, les gouvernements des pays à revenu faible ou intermédiaire consacrent environ 250 millions de dollars aux programmes d’allaitement maternel et les donateurs ne versent qu’environ 85 millions de dollars supplémentaires.

Le Collectif mondial pour l’allaitement maternel appelle les pays à :

  • Accroître les financements en vue de faire augmenter les taux d’allaitement maternel de la naissance jusqu’à l’âge de deux ans.
  • Mettre en œuvre dans son intégralité le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel et les résolutions pertinentes de l’Assemblée mondiale de la santé au moyen de dispositions juridiques strictes qui soient appliquées et fassent l’objet d’un suivi indépendant de la part d’organisations exemptes de tout conflit d’intérêt.
  • Mettre en place des politiques de congés familiaux et d’allaitement sur le lieu de travail, en considérant comme normes minimales les mesures de Protection de la maternité de l’Organisation internationale du Travail, y compris des dispositions portant sur le secteur informel.
  • Mettre en œuvre les Dix conditions pour le succès de l’allaitement maternel dans les maternités, notamment en fournissant du lait maternel aux nouveau-nés malades et vulnérables.
  • Améliorer l’accès à des conseils qualifiés sur l’allaitement maternel dans le cadre de vastes politiques et programmes d’allaitement menés dans les centres de santé.
  • Renforcer les liens entre les centres de santé et la population locale et soutenir les réseaux communautaires qui protègent, promeuvent et encouragent l’allaitement maternel.
  • Renforcer les systèmes de suivi des progrès des politiques, des programmes et des financements visant à atteindre les objectifs nationaux et mondiaux en matière d’allaitement maternel.

L’allaitement maternel est essentiel à la réalisation de bon nombre des objectifs de développement durable. Il contribue à améliorer la nutrition (ODD 2), prévenir la mortalité infantile et réduire le risque de maladies non transmissibles (ODD 3) et favoriser le développement cognitif et l’éducation (ODD 4). L’allaitement maternel contribue également à mettre fin à la pauvreté, promouvoir la croissance économique et réduire les inégalités.

À propos du Collectif mondial pour l’allaitement maternel

Codirigé par l’UNICEF et l’OMS, le Collectif mondial pour l’allaitement maternel a pour mission de mobiliser l’appui politique, juridique, financier et public en faveur de l’allaitement maternel, dans l’intérêt des mères, des enfants et de la société.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Yemi Lufadeju, UNICEF New York, tél. : +1 917 213 4034, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Kimberly Chriscaden, OMS Genève, tél. : +41 22 791 2885, mobile: +41 79 603 1891, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Olivia Lawe Davies, OMS Genève, tél. : +41 22 791 1209, mobile: +41 79 475 5545, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Vers la création d’un club national des acteurs opérant dans l’élevage des abeilles en Mauritanie

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AMI - Constituer un club national des acteurs intervenant dans l’élevage des abeilles en Mauritanie et promouvoir cette filière en s’appuyant sur la santé des abeilles et la production du miel ’’, tels sont les objectifs d’un atelier dont les travaux ont débuté lundi à Nouakchott à l’initiative conjointe du ministère de l’élevage et du programme d’élevage des abeilles au sein du bureau interafricain des ressources animales relevant de l’Union Africaine. 

Des participants issus des centres de formation, des coopératives opérant dans cette filière, des unités d’industrie et de marketing et des tradipraticiens utilisant le miel dans le traitement de certaines pathologies, prennent part à la rencontre de deux jours.

Ouvrant l’atelier, la secrétaire générale de l’élevage, Mme Mimi Mint Dhehbi, a souligné que le secteur de l’élevage constitue un plier essentiel de l’économie du pays, compte-tenu de ses potentialités d’emploi et de son apport capital dans la réalisation de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté. 

Elle a ajouté que le gouvernement mauritanien s’est engagé ces dernières années dans la mise en œuvre d’une ambitieuse stratégie de développement des filières animales en vue d’assurer un développement durable par la valorisation des productions animales, en application du programme du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz. 

Pour sa part, le chef du projet santé des abeilles à l’unité des productions animales au bureau interafricain des ressources animales relevant de l’Union Africaine, Dr. Norber Mbahin, a souligné que l’atelier se tient à un moment crucial où le monde constante une réduction effrayante du nombre des abeilles, qui sont responsables à 70% de la production des aliments.

‘’Avec la disparition de cet animal, la vie de l’homme sur notre planète sera impossible au-delà de quatre ans. Bien que les abeilles produisent des multiples variétés d’aliments et assurent pollinisation des arbres, leur élevage reste moins couteux ‘’, a-t-il, conclu.

Quant au directeur adjoint des services vétérinaires, Dr. Boubacar Ould Babah, il a précisé que le club attendu va servir de structure de développement du secteur des abeilles.

Ont assisté à la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable et plusieurs personnalités scientifiques. 


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