Le foncier et sa relation avec la faim, la pauvreté et l’environnement

Écrit par Eclairage le . Publié dans Sécurité alimentaire

L'élimination de la faim et de la pauvreté, tout comme l’utilisation durable de l’environnement dépendent, dans une large mesure, de la façon dont les personnes, les communautés et les autres acteurs accèdent aux terres, aux pêches et aux forêts. Les moyens de subsistance de la plupart d’entre eux, particulièrement des ruraux pauvres, dépendent de leur capacité à accéder de façon sûre et équitable à ces ressources et à en assurer le contrôle. Celles-ci constituent une source d’alimentation et d’habitat, fondent les pratiques sociales, culturelles et religieuses et représentent un facteur essentiel de croissance économique.

Six défis majeurs pour améliorer la nutrition grâce à la protection sociale au Sahel et en Afrique de l'Ouest

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La région du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest abrite certaines des personnes les plus insécurisées sur le plan nutritionnel au monde. En 2015, 19 à 21 millions d'enfants dans la région âgée de moins de cinq ans ont été affectés par le retard de croissance. Ce chiffre est en croissance et peut dépasser 22 millions d'ici 2025. Aujourd'hui, de solides preuves existent reliant la protection sociale à l'amélioration de la nutrition. En décembre 2016, la 32e Réunion annuelle du RPCA a concentré l'attention politique sur certains des principaux défis à surmonter dans ce domaine.

Tout d'abord, les liens entre l'assistance humanitaire et les systèmes de protection sociale doivent être renforcés. L'aide humanitaire fournit des secours à court terme dans les situations d'urgence. En revanche, la protection sociale augmente la résilience à long terme en renforçant la capacité des groupes vulnérables à échapper à la pauvreté et à mieux gérer les risques. Les synergies entre l'assistance humanitaire et les systèmes de protection sociale doivent être forgées de manière à ce qu'elles se complètent, fournissent un soutien en réponse à des chocs spécifiques et aident les populations à développer leur résilience au fil du temps contre les chocs futurs.

 

Deuxièmement , les interventions nutritionnelles doivent être liées à d'autres secteurs pour des résultats plus durables et durables. La malnutrition est une question multisectorielle nécessitant une intervention multisectorielle dans l'agriculture, la santé, l'éducation, l'emploi, l'eau, l'assainissement et l'hygiène, et l'égalité entre les sexes. Cela implique une coordination et une cohérence des politiques - en d'autres termes - une meilleure gouvernance institutionnelle. Pour que cela se produise, un leadership politique fort est nécessaire si les intervenants, chacun avec des agendas différents et souvent concurrents, travaillent ensemble pour réduire la malnutrition.

 

Troisièmement , un meilleur ciblage pour un impact plus important doit être une priorité . Il s'agit cependant d'un exercice complexe. L'accent mis sur des catégories spécifiques de populations est considéré comme efficace, comme les femmes enceintes et allaitantes, et les enfants jusqu'à 2 ans, au cours desquels les conséquences de la malnutrition sont sévères et largement irréversibles. Il n'existe pas de taille unique; Les conceptions de protection sociale diffèrent selon les contextes, la capacité et les besoins des pays. Des évaluations d'impact robustes aident à améliorer le ciblage en répondant à des questions clés pour l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes: qu'est ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, où, pourquoi et pour combien.

 

Quatrièmement , la protection sociale doit habiliter les femmes. La nutrition et le genre sont intrinsèquement liés. Les femmes malnutries transmettront la malnutrition à leurs enfants, soit parce qu'ils donnent naissance à des bébés plus petits et plus légers, soit parce qu'ils manquent de connaissances, de temps, de ressources financières ou de pouvoir décisionnel pour fournir des soins adéquats à leurs enfants. Les interventions de protection sociale qui visent spécifiquement les ressources vers les femmes peuvent contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en augmentant l'autonomie des femmes, leur contrôle sur les ressources et leur pouvoir décisionnel en matière de nutrition et de santé.

 

Cinquièmement , la protection sociale doit être soutenue par un financement durable. Les programmes doivent durer assez longtemps pour assurer des impacts durables et positifs sur la sécurité alimentaire et la nutrition; Ceux qui démontrent les effets les plus importants ne durent pas des semaines ou des mois, mais des décennies. L'augmentation de l'espace budgétaire en introduisant des taxes de nature progressive pour aider à financer les systèmes de protection sociale semble être la voie à suivre. Les taxes dans des secteurs tels que les télécommunications pourraient s'avérer efficaces si elles visent à protéger les populations les plus vulnérables. Les commentaires des pays lors de la Réunion du RPCA ont souligné la nature volatile du financement des donateurs, la durée variable de leurs cycles politiques nationaux et les critères ciblés spécifiques qui peuvent entraver les efforts du gouvernement dans l'expansion des systèmes de protection sociale de manière durable.

 

Sixièmement , l' anticipation des défis futurs, comme les tendances démographiques, économiques et sociales, doit faire partie intégrante de la planification de la protection sociale :

 

La croissance rapide de la population dans le Sahel et l'Afrique de l'Ouest devrait atteindre 970 millions d'ici 2050, selon les Perspectives de la population mondiale de l'ONU, ce qui entraînerait un plus grand nombre de personnes nécessitant une protection sociale.

L'urbanisation rapide présentera des défis importants pour la planification de la protection sociale, y compris l'accès aux services de base tels que l'eau potable, l'assainissement, la gestion des déchets, les soins de santé et l'éducation.

L' économie informelle augmentera en taille en raison de l'augmentation de la population et des nouveaux entrants sur le marché du travail. Les systèmes de protection sociale doivent être étendus pour couvrir le secteur informel, où les travailleurs sont exclus des systèmes publics contributifs. La promotion de la protection sociale dans l'économie informelle nécessitera une innovation et un investissement importants.

 

L'élan politique pour améliorer la nutrition n'a jamais été aussi fort; C'est au cœur de la stratégie de développement de l'Union africaine, l'Agenda 2063, et il imprègne l'Agenda pour le développement durable de 2030, où douze des 17 objectifs de développement durable contiennent des indicateurs liés à la nutrition. Pour maintenir cet élan, la capacité institutionnelle au sein des gouvernements doit être renforcée pour faire en sorte que la protection sociale s'inscrive dans une approche multisectorielle soigneusement planifiée et ciblée axée sur l'autonomisation des femmes, est assurée par un financement solide et durable. Intégré dans le programme de développement plus large. Le leadership politique, aux niveaux régional et national, est primordial pour que cela se produise.

 

Par Jennifer Sheahan , Secrétariat de l'OCDE pour le Sahel et l'Afrique de l'Ouest 

Sécheresse : Save The Children et ECHO à la rescousse de la population de Brakna

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Maghreb-info - La Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), alliée à l’ONG Save The Children, ont lancé un programme de lutte contre la vague de malnutrition qui menace la région de Brakna, au sud-ouest de la Mauritanie.

Cela fait maintenant cinq ans qu’une partie de la Mauritanie souffre d’une grave crise alimentaire : près d’un demi-million de Mauritaniens sont directement menacés par la sécheresse continue. 

Et parmi eux, les plus vulnérables sont les enfants de moins de cinq ans. Dans le but d’éloigner la menace d’une famine aux conséquences fatales, la Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) et l’ONG Save The Children ont conçu un programme d’aide alimentaire au sud-ouest de la Mauritanie, précisément dans la région de Brakna

Ce programme, qui sera appliqué de mai à août prochains – les mois les plus chauds et secs de l’année en Mauritanie – viendra en aide à 1450 familles via des transferts de fonds. 

Ainsi, les deux organismes entendent appuyer une économie locale en grande partie dépendante de l’importation d’aliments, dont les prix s’avèrent pourtant inabordables à une population plongée dans l’extrême pauvreté. C’est justement cette injustice que désire combattre Save The Children, qui indique que le programme vise à octroyer à ces populations la possibilité de choisir les produits qu’ils désirent acquérir.

Jusqu’à 70% de pauvres à Brakna

Concrètement, plus de 780 enfants de 6 à 24 mois et plus de 1300 femmes enceintes ou allaitantes recevront de la farine enrichie, ainsi que des kits d’hygiène et de stérilisation et un réservoir d’eau potable capable d’approvisionner plus de 250 foyers. 

Des mesures rendues nécessaires par l’état d’extrême pauvreté qui caractérise cette région mauritanienne : le taux de pauvreté à Brakna dépasse les 40%, un chiffre qui s’élève davantage encore dans les zones rurales, pour culminer à 70%. L’ONG a averti des dangers causés par la pénurie d’aliments et d’eau, particulièrement pour les enfants en bas âge et les femmes enceintes et allaitantes. Et s’efforce donc de concentrer tous ses efforts pour réduire leur vulnérabilité.

Mauritanie /Agriculture : La Ministre, de nouveau à Rosso, pour insulter les agriculteurs…

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« El wezireu dahsetnee bziyaratt bla vayde elina »… littéralement en français « la ministre nous agace par des visites sans apport sur nous agriculteurs »… C’est avec cette diatribe, si elle en ait réellement une ou si elle reflète la réalité que personne ne peut dire et que cet agriculteur lâche sans regret quand on lui a annoncé la visite de la ministre au Trarza, durant laquelle elle doit passer de longues 72 heures.

En fait, les visites de Lemina Momma sont des visites où rien ne se passe d’important à des visites de routine et meublage du temps, elle l’avait dit au et fort qu’elle n’avait rien à donner aux agriculteurs. Et qu’elle commençait à craindre le secteur, où tout est fait et qu’on n’ait jamais satisfait des résultats…

En réalité ce que la ministre ignore ou fait semblant d’ignorer, c’est son incapacité à gèrer une agriculture au bord de la faillite, saignée à blanc par des agriculteurs qui n’oublient et lâcherons la politique de sabotage qu’orchestre le président pour signer sa mort lente mais certaine.

Des visites presque carnavalesques, pendant lesquelles la ministre apprend toujours, et cet effort de connaître un secteur, lui fait perdre le temps d’agir en apportant des réformes et reconnaître, s’il faut avec courage et honnêteté l’échec de sa gestion depuis sa nomination, elle et sa secrétaire générale M. Courbaly

Pourtant les chargés de mission, un ou deux directeur ajouter au délégué peuvent suffire en lieu et place de madame la ministre, d’une part ils sont plus expérimentés, d’autre part ils seront plus souples envers des producteurs qu’ils connaissent très bien, mieux qu’une ministre très cartésienne et méprisante face à des interlocuteurs misogynes et machistes.

Ces agriculteurs ne croient plus ce que leur dit la ministre, sur la formation, qui lui tenait à cœur, et qui n’a pas eu lieu, aucune session de formation ou le plus petit atelier n’a été fait de 2016 à nos jours, résultat des agriculteurs appauvris et non formés. Les semences n’existent toujours pas, il faut se rabattre sur le Sénégal pour avoir de bonnes semences.

Le crédit agricole, laissé entre les mains non ingénieuses de jeunes analphabètes du domaine, doit fermer ses portes et comptes faute d’argent et de clients.

Les jeunes producteurs diplômés ou non, ont déchantés, car ils n’ont ni trouvé la richesse, ni un emploi digne du nom et rémunérateurs proportionnellement avec l’effort et les investissements. Quand tu leur évoque le ministère ou la ministre, ils te répondent sans rougir par un « tfou » tiré…

L’échec de la politique agricole actuelle est voulue, car le Japon ne cesse de déverser du riz gratuit parfois périmé et endurci, pris par des consommateurs pour du plastique, ce riz controversée est régulièrement vendu et l’argent collecté sert fallacieusement aux dépense à la frontière avec le Mali comme effort de lutte contre le terrorisme, hum et ah !...

 La Thaïlande vend et fait crédit de son riz qui moisit dans les stocks à moins de dix ouguiyas le kilo pour l’exportation par milliers de tonnes, Ehl Ghaddeu, les associés du président de la république de Mauritanie commerçant nommé Mohamed Abdel Aziz, y trouvent d’énormes bénéfices, malgré la fausse hausse de la taxe douanière sur le riz commercial, c’est-à-dire non gratuit importé.

Tout dernièrement des milliers de tonnes de riz périmé ont été frappés d’interdiction de vente au Sénégal, un commerçant mauritanien s’est présenté et a tout pris, pour le marché mauritanien naturellement…

 Faut-il rappeler que M/ Momma avait opéré des changements significatifs, pas dans les postes mais dans les appellations des différentes directions, or cette valse des directeurs n’avait comme premier objectif de bloquer tout fonctionnement normal du ministère, personne ne savait qu’est ce qu’il est ni ce qu’il doit et ne doit pas faire.

Le deuxième objectif, était d’empêcher ces hauts responsables d’avoir droit à quoi que ce soit sauf leur maigre salaire… Ainsi on pouvait trouver un Miské, qui ne s’occupait que du foncier et ses périmètres, chargé de mission sans réel mission.

Un Yahya qui s’efforçait malgré son état de santé, à trouver de bonnes semences pour l’agriculture, devenir directeur adjoint enfermé chargé de la lutte contre les ennemis des cultures etc.etc. C’est finalement très rigolo, voire enfantin ce que fait cette ministre pas comme les ministres femmes rurales en Afrique Sub-saharienne et femme de l’Adrar...

Pour conclure, ne faut-il pas encore poser des questions sur : ce qui n’a pas été fait dans les différents secteurs de l’agriculture, à savoir entre autre : une culture du riz moins couteuse qu’actuellement; le soutien et l’organisation du maraichage sur le plan national; une lutte anti-aviaire efficace et moins chère; la lutte contre les prédateurs et dévastateurs des cultures (rats, phacochères et bétails errants);

 Adaptation de la commercialisation du paddy dit de qualité, au suivi de la consommation locale, bref l’agriculture mauritanienne a d’énormes potentialités mais l’activité et le soutien sont inexistants, notamment parmi les pauvres coopératives villageoises et la jeunesse qui veut se lancer dans le domaine sans trouver de starting-block pour cela…                                                                           

                                                                                                                              futureafrique.net

Quarante-trois millions d’euros de l’Allemagne pour des projets de coopération technique et financière en Mauritanie

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Apanews - L’Allemagne a accordé à la Mauritanie une subvention financière de 43 millions d’euros destinés à un certain nombre de projets dont un Programme de gestion pérenne des ressources halieutique et un programme d’appui à l'enseignement technique et à la formation professionnelle. 

Ces projets portent également sur la modernisation du Port des pêches artisanale de Nouadhibou, la promotion de l’emploi et de l’insertion professionnelle en milieu rural et un programme de promotion des droits humains et de dialogue sur les droits humains.

Ils comprennent aussi un projet sur la pêche artisanale durable, un programme de gestion des ressources naturelles, un autre sur la bonne gouvernance, une solution à la diversification du secteur minier et le renforcement de la gestion des matières premières.

Deux conventions formalisant cette subvention ont été signées à Nouakchott par le ministre de l'économie et des finances de Mauritanie, Moctar Ould Diay, et l'Ambassadrice d’Allemagne à Nouakchott Carola Müller-Holtkemper.

Dans une allocution au cours de la cérémonie de signature, Ould Diay a rappelé que les récentes négociations mauritano-allemandes, organisées en décembre 2016, et qui ont tracé les contours généraux de la coopération pour les deux prochaines années, se sont concentrées sur l’appui de la gestion écologique durable des ressources naturelles, en particulier marines, en plus de la bonne gouvernance, de l'emploi des jeunes et de la recherche minière.

Il a ajouté que les domaines d’intervention des deux conventions jouissent d’une place prioritaire au sein de la Stratégie de la Croissance Accélérée et de la Prospérité Partagée (SCAPP), qui couvrira la période 2016/2030.

Le ministre a précisé qu’une partie de ce financement sera consacrée à la promotion de la formation professionnelle afin d’adapter la demande d’emploi aux besoins du marché et de contribuer à la lutte contre le chômage dans les rangs des jeunes.

De son côté, la diplomate allemande a affirmé que son pays considère la Mauritanie comme un partenaire important dans la mise en œuvre des priorités des politiques de coopération et de développement dans les domaines de l'emploi et de la création de perspectives prometteuses pour les jeunes en matière d’exploitation durable des ressources naturelles et de la sécurité alimentaire.

MOO/od/APA 

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