« El wezireu dahsetnee bziyaratt bla vayde elina »… littéralement en français « la ministre nous agace par des visites sans apport sur nous agriculteurs »… C’est avec cette diatribe, si elle en ait réellement une ou si elle reflète la réalité que personne ne peut dire et que cet agriculteur lâche sans regret quand on lui a annoncé la visite de la ministre au Trarza, durant laquelle elle doit passer de longues 72 heures.
En fait, les visites de Lemina Momma sont des visites où rien ne se passe d’important à des visites de routine et meublage du temps, elle l’avait dit au et fort qu’elle n’avait rien à donner aux agriculteurs. Et qu’elle commençait à craindre le secteur, où tout est fait et qu’on n’ait jamais satisfait des résultats…
En réalité ce que la ministre ignore ou fait semblant d’ignorer, c’est son incapacité à gèrer une agriculture au bord de la faillite, saignée à blanc par des agriculteurs qui n’oublient et lâcherons la politique de sabotage qu’orchestre le président pour signer sa mort lente mais certaine.
Des visites presque carnavalesques, pendant lesquelles la ministre apprend toujours, et cet effort de connaître un secteur, lui fait perdre le temps d’agir en apportant des réformes et reconnaître, s’il faut avec courage et honnêteté l’échec de sa gestion depuis sa nomination, elle et sa secrétaire générale M. Courbaly…
Pourtant les chargés de mission, un ou deux directeur ajouter au délégué peuvent suffire en lieu et place de madame la ministre, d’une part ils sont plus expérimentés, d’autre part ils seront plus souples envers des producteurs qu’ils connaissent très bien, mieux qu’une ministre très cartésienne et méprisante face à des interlocuteurs misogynes et machistes.
Ces agriculteurs ne croient plus ce que leur dit la ministre, sur la formation, qui lui tenait à cœur, et qui n’a pas eu lieu, aucune session de formation ou le plus petit atelier n’a été fait de 2016 à nos jours, résultat des agriculteurs appauvris et non formés. Les semences n’existent toujours pas, il faut se rabattre sur le Sénégal pour avoir de bonnes semences.
Le crédit agricole, laissé entre les mains non ingénieuses de jeunes analphabètes du domaine, doit fermer ses portes et comptes faute d’argent et de clients.
Les jeunes producteurs diplômés ou non, ont déchantés, car ils n’ont ni trouvé la richesse, ni un emploi digne du nom et rémunérateurs proportionnellement avec l’effort et les investissements. Quand tu leur évoque le ministère ou la ministre, ils te répondent sans rougir par un « tfou » tiré…
L’échec de la politique agricole actuelle est voulue, car le Japon ne cesse de déverser du riz gratuit parfois périmé et endurci, pris par des consommateurs pour du plastique, ce riz controversée est régulièrement vendu et l’argent collecté sert fallacieusement aux dépense à la frontière avec le Mali comme effort de lutte contre le terrorisme, hum et ah !...
La Thaïlande vend et fait crédit de son riz qui moisit dans les stocks à moins de dix ouguiyas le kilo pour l’exportation par milliers de tonnes, Ehl Ghaddeu, les associés du président de la république de Mauritanie commerçant nommé Mohamed Abdel Aziz, y trouvent d’énormes bénéfices, malgré la fausse hausse de la taxe douanière sur le riz commercial, c’est-à-dire non gratuit importé.
Tout dernièrement des milliers de tonnes de riz périmé ont été frappés d’interdiction de vente au Sénégal, un commerçant mauritanien s’est présenté et a tout pris, pour le marché mauritanien naturellement…
Faut-il rappeler que M/ Momma avait opéré des changements significatifs, pas dans les postes mais dans les appellations des différentes directions, or cette valse des directeurs n’avait comme premier objectif de bloquer tout fonctionnement normal du ministère, personne ne savait qu’est ce qu’il est ni ce qu’il doit et ne doit pas faire.
Le deuxième objectif, était d’empêcher ces hauts responsables d’avoir droit à quoi que ce soit sauf leur maigre salaire… Ainsi on pouvait trouver un Miské, qui ne s’occupait que du foncier et ses périmètres, chargé de mission sans réel mission.
Un Yahya qui s’efforçait malgré son état de santé, à trouver de bonnes semences pour l’agriculture, devenir directeur adjoint enfermé chargé de la lutte contre les ennemis des cultures etc.etc. C’est finalement très rigolo, voire enfantin ce que fait cette ministre pas comme les ministres femmes rurales en Afrique Sub-saharienne et femme de l’Adrar...
Pour conclure, ne faut-il pas encore poser des questions sur : ce qui n’a pas été fait dans les différents secteurs de l’agriculture, à savoir entre autre : une culture du riz moins couteuse qu’actuellement; le soutien et l’organisation du maraichage sur le plan national; une lutte anti-aviaire efficace et moins chère; la lutte contre les prédateurs et dévastateurs des cultures (rats, phacochères et bétails errants);
Adaptation de la commercialisation du paddy dit de qualité, au suivi de la consommation locale, bref l’agriculture mauritanienne a d’énormes potentialités mais l’activité et le soutien sont inexistants, notamment parmi les pauvres coopératives villageoises et la jeunesse qui veut se lancer dans le domaine sans trouver de starting-block pour cela…
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