Concertation sur le rapport relatif à la sécurité alimentaire et à l'éradication de la faim à l’horizon 2030

Écrit par Eclairage le . Publié dans Sécurité alimentaire

AMI - Les activités d’'une réunion de concertation sur le rapport relatif à la sécurité alimentaire et l'éradication de la faim à l’horizon 2030, ont été ouverts mercredi à Nouakchott

Les participants à cette rencontre, examineront pendant 3 jours, des questions liées à la situation alimentaire et nutritionnelle, tout en tenant compte de leurs dimensions économiques et sociales, par rapport aux cinq objectifs intermédiaires dont l’objectif 2 sur le développement durable.

Le rapport débattu traite d’importants sujets dont le rôle du secteur privé et des acteurs de la société civile, les opportunités d'investissement et de financement ; qui seront approfondies au cours des concertations, afin de savoir le degré d’adaptation du cadre de notre investissement et le système de financement des activités liées à l'agriculture, l'élevage et la pêche, avec les besoins et les capacités des utilisateurs, en particulier les petits exploitants agricoles, éleveurs de bétail et pêcheurs.

Le secrétaire général du ministère de l'économie et des finances, M. Mohamed Ould Ahmed Aida, a rappelé dans son discours prononcé à cette occasion, l’engagement du gouvernement dans ce processus, depuis avril 2017, avec l’appui technique et financier de la FAO et la participation active des sociétés du secteur, de la société civile, de l’association des maires de Mauritanie et de nos partenaires au développement.

« L’objectif de cette rencontre est de déterminer une feuille de route, permettant d’identifier les actions prioritaires dans un cadre organisé et cohérent, afin d’assurer la sécurité alimentaire et d’améliorer la nutrition ainsi que pour encourager l'utilisation de nos ressources agricoles, pastorales et halieutiques, pour éradiquer la faim d'ici 2030 », a-t-il dit.

Il a rappelé également l’importance de cette opération pour le département, consistant à faire de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, des leviers essentiels de la croissance et d’affluents puissants de réduction de la pauvreté ainsi que des moyens pour la création d’opportunités d’emploi décents, de renforcement du développement durable, « conformément aux orientations de Son Excellence le Président de la République, qui fait de l'amélioration des conditions de vie des citoyens, une priorité».

Le président de la commission d’orientation de révision stratégique, M. Habib Ould Hemat, a passé en revue, dans son discours, les acquis de la commission, dont l’identification de la situation alimentaire, des secteurs de production tels que la pêche et l'agriculture et la préparation d’études, schématisant la situation générale de la sécurité alimentaire dans le pays, analysant et évaluant, les stratégies entreprises dans ce domaine.

La cérémonie s’est déroulée en présence du commissaire adjoint à la sécurité alimentaire, des secrétaires généraux des ministères des pêches et de l’économie maritime, de la santé, de l'agriculture, des affaires sociales, de la famille et de l’enfance et du directeur des stratégies et des politiques au ministère de l'économie et des finances.

Monde rural : risques de lendemains difficiles et menace pressante de la sécheresse

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L'Authentique - Depuis quelques semaines, des cas de disparitions d’animaux sont légion dans le pays. Au Trarza, plusieurs dizaines de bovins ont péri près de la ville de Keur Macène coincés dans un feu de brousse, au Brakna, les troupeaux crèvent du fait de la rareté des pâturages et dernièrement au Tagant, plus de 140 têtes de caprins ont péri après s’être abreuvée d’une eau qui serait intoxiquée. 

Le bétail mauritanien traverse depuis quelque temps une passe difficile préjudiciable certainement à l’état du marché de consommation de la viande dans le pays. Malheureuses coïncidences à l’intérieur du pays où il vient de connaître d’énormes pertes.

La première alerte est survenue le 2 octobre dernier après le gigantesque feu de brousse qui a décimé une forêt située aux alentours de la ville de Keur Macène, où ont péri, coincés entre les flammes, près d’une quarantaine de bovins ; la seconde est tombée le week-end dernier avec près de 200 caprins qui ont péri après avoir bu de l’eau d’un puits.

Auparavant, suite à la faible pluviométrie dans le pays, une grande partie du cheptel n’a pas survécu à la rareté des pâturages. Et nombre de ceux qui ont été conduits vers le Mali et le Sénégal – près de 500. 0000- ont trépassé après des attaques répétées des loups chemin faisant. De sources dignes de foi, des chameaux ont aussi disparu ces derniers temps, en nombre important des Willayas de l’Inchiri et du Tiris Zemmour.

Selon nombre de professionnels, le pays risque de connaître des lendemains difficiles dans le secteur de la viande et du lait. En fait, connue pour être le premier pays producteur de viande dans la région ouest africaine, la Mauritanie n’est pas préparée à une telle situation, première du genre, et qui risque de s’aggraver avec la menace pressante de la sécheresse.

Les mois derniers, la Mauritanie a en effet exporté plus d’un million de têtes d’animaux au Sénégal, en Gambie et au Mali, pour les besoins des marchés de ces pays. Quand on ajoute à tout ceci, la demande quotidienne du marché national en viande et les têtes abattues lors des dernières fêtes religieuses, le cheptel ne peut que s’en ressentir.

Faut-il souligner qu’en mai dernier, le gouvernement avait prévu de réaliser des objectifs pour la préservation du cheptel 2017-2018 en aidant au transport de celui-ci dans les zones humides. Malheureusement, Dieu semble avoir décidé autrement. En effet, à cause des poches de sécheresse dans plusieurs parties de notre pays, il y a de sérieux périls pour ce projet.

MOMS 

La faim progresse dans le monde pour la première fois en dix ans

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Les personnes qui souffrent de la faim dans le monde sont de plus en plus nombreuses, alertent les Nations unies. Le phénomène empire de nouveau, après une décennie de progrès. 11 % de la population mondiale est à présent concernée. Un chiffre annoncé à Rome, à la FAO, le Fonds international de développement agricole, en association avec les autres agences onusiennes en charge de la santé et de l’alimentation.

Avec notre correspondante à Rome,  Anne Tréca

Après dix ans de progrès dans la lutte contre la faim, le dernier rapport des Nations unies fait l’effet d’une douche froide. Le constat est clair : la faim dans le monde recommence à gagner du terrain. Elle touche 815 millions d’humains en 2016, 38 millions de plus que l’année précédente. Dans les prochains mois, la famine risque en outre de s’étendre au Soudan du Sud, au nord-est du Nigeria, en Somalie et au Yémen.

A la sous-nutrition s’ajoute maintenant l’étendue inquiétante de la malnutrition dans le monde. L’augmentation du nombre de personnes en situation précaire et les changements d’habitudes alimentaires menacent la santé de millions d’êtres humains. Le rapport dénonce l’anémie qui se répand chez les femmes en âge de procréer, les retards de croissance chez les enfants et l’obésité, maintenant élevée au rang de fléau à combattre.

Si l’humanité marche à reculons, conclut le rapport, c’est à cause de la multiplication des conflits violents sur la planète. Ceux-ci sont devenus au cours des dernières années de plus en plus complexes et de plus en plus difficiles à résoudre. En cause également, les effets des chocs climatiques – les sécheresses ou les inondations qui ravagent des régions plus pacifiques –. Et puis enfin, le ralentissement de l’économie mondiale.

Mauritanie : vers la création d’une banque de céréale à Aleg

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Les Mauritanies - Les techniciens du ministère de l’élevage et de l’agriculture en collaboration avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM) vont mettre en place une banque de céréale à Aleg dans la région de Brakna

Cette révélation a été faite, ce mardi 3 octobre en marge d’une réunion consacrée à l’examen de la situation générale agro-pastorale dans cette wilaya. Au cours de cette rencontre, les acteurs ont également soutenu qu’ils vont appuyer les centres d’alimentation communautaires (CAC) dans cette zone. 

Ces mesures interviennent dans un contexte où la situation agricole du pays est inquiétante .Le monde rural est confronté à un déficit pluviométrique qui pourrait engendrer une sécheresse.

Rappelons que la banque de céréale , généralement appuyer par les ONG , constitue un levier essentiel pour lutter contre l’insécurité alimentaire dans les pays subsahariens. 

Ibrahima Junior Dia 

Sénégal: l'octroi de terres à une société privée dénoncé par des paysans

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Au Sénégal, l'octroi de 10 000 hectares dans le nord du pays à la firme marocaine Sefrioui, via sa filiale locale Afri Partners Sénégal, est dénoncé par un collectif de villageois qui se dit spolié de ses terres. Cette exploitation a été approuvée par les communes et validée par le gouvernement et elle sera effective pendant les quarante prochaines années. Après avoir manifesté début juillet, les villageois impactés par le projet ont décidé de se tourner vers la justice avec le dépôt d'un recours en annulation ce lundi 28 août devant la Cour suprême du Sénégal.

Entre les deux bras du fleuve Sénégal, les habitants d'une zone à cheval sur la commune de Dodel et de Démette vivent de la culture du riz, du mil, du sorgho et de l'élevage. Mais les terres des périmètres villageois seront bientôt exploitées par une entreprise marocaine pour faire de la riziculture. Originaire de Dodel, le professeur Aboubacry Moussa Lam est membre d'un collectif de 2 000 villageois décidés à ne pas devenir des paysans sans terre : « En donnant 10 000 hectares d’un seul tenant, ce n’est la meilleure des manières de préserver le patrimoine foncier. En laissant les Marocains prendre toute la zone, on ne respecte plus les équilibres environnementaux. »

Un premier rassemblement contre le projet marocain a eu lieu début juillet, couvert par les médias sénégalais. Il a permis de faire connaître l'histoire des villageois du Fouta. Depuis, leur collectif a engagé un avocat, Assane Dioma Ndiaye, qui déposera ce lundi un recours en annulation devant la Cour suprême, au nom de près de 2 500 personnes se déclarant lésées : « Nous allons mettre tous les arguments qui font ressortir l’illégalité dont est entachée cette délibération de par la Constitution et de par la loi ; c’est le domaine national, mais, de par même le souci de survie de paysans qui sont attachés à leurs terres et ont besoin de terroirs, d’abord pour habiter mais également cultiver et pâturer. »

Avec son projet rizicole, l'entreprise marocaine Afri Partners Sénégal  promet d'investir 75 milliards de francs CFA, de créer un millier d'emplois et d'aménager 2 500 hectares pour les populations. Dans un contexte où l'Etat du Sénégal s'est fixé pour mission de parvenir à l'autosuffisance en riz, pour le collectif d'habitants, la transformation de ces terres qui font vivre des dizaines de milliers de personnes risque au contraire d'aggraver la dépendance alimentaire du Sénégal.

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