OMVS Recrutement AEC Mauritanie complaisance ou humiliation.

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

En 2015 près de 214 millions de cas de paludisme ont été recensés à travers le monde. L’Afrique sub-Saharienne paie le plus lourd tribut ou plus 90% des décès sont enregistrés, notamment chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Toutefois il est important de noter une baisse continue du nombre de cas de paludisme de près de 18% et de 48% des décès par rapport à 2000.

Le Partenariat Roll Back Malaria (RBM) a élaboré le Plan d'action mondial contre le paludisme pour apporter un soutien aux nations. Ce Plan fournit un cadre global pour l'action autour duquel les partenaires peuvent coordonner leurs efforts. Il expose la vision du Partenariat RBM en vue d’obtenir à court et moyen termes, une réduction significative et durable du fardeau que représente le paludisme et à long terme, l'éradication potentielle du paludisme à l'échelle mondiale.

L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal(OMVS) est plus que déterminer dans la lutte contre le paludisme et les Maladies Tropicales Négligées (MTN). EIle  entend mener ce combat à travers le Projet de Gestion Intégrée des Ressources en Eau PGIRE II/OMVS.

L’objectif de PGIRE II (2014-2018) est de consolider les acquis de la phase I pour le paludisme et étendre la lutte contre les MTN (schistosomiase, géo-helminthiases, filariose lymphatique, l’onchocercose et trachome).

Conformément à cette vision et aux directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Mauritanie misait sur ces  interventions pour avoir un impact significatif et durable sur la morbidité et la mortalité palustres.

Un grand espoir pour les populations vulnérables de nos wilayas riveraines du fleuve Sénégal déjà fragilisées par des taux élevés de pauvreté, d’insécurité alimentaire et de malnutrition.

Malheureusement la capitalisation des expériences passer pour notre pays n’a pas été prise en considération et le recrutement d’une Agence d’exécution Communautaire n’ayant aucune expérience a  pénaliser nos populations sur leur accès à temps des moustiquaires.

Si les années passées les distributions ont été faites en s’appuyant sur des mécanismes de coordinations au niveaux des différents  échelles  (Nationale- regionale-departementale  et communal).

Comme dans tous les programmes régionaux nous restons en Mauritanie le maillon faible.

Le Ministre de la santé de l’hydraulique et celui de l’intérieur doivent assumer leurs responsabilités pour que les populations rentrent en possession de leurs moustiquaires à temps surtout que les pluies commencent à tomber à l’instar de leurs semblables des autres pays.

Affaire à suivre

 

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Lutte contre les MGF : Une mission de l’AMDH au Brakna

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

Journal Tahalil - Dans le cadre du Projet « Amélioration de la protection juridique des filles contre les pratiques traditionnelles nuisibles en l’occurrence les mutilations génitales féminines à travers l’utilisation de la loi et des mécanismes juridiques », initié par EQUALITY NOW et mis en œuvre par l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme, une mission de terrain a été effectuée du 22 au 25 Mai 2017 dans les départements de Boghé et de Bababé relevant de la région du Brakna

« Ensemble, luttons pour l’élimination des mutilations génitales féminines en Mauritanie» est le thème choisi pour battre campagne contre l’excision qui a longtemps été pratiquée dans nos communautés rurales.

Cette mission de sensibilisation contre les pratiques traditionnelles nuisibles, s’est rendue les 22 et 25 Mai dans les villages de Sayé (5km de Boghé), Touldé (2 km de Boghé) et Dioudé Walo (2km de Bababé) où elle a rencontré des groupements de femmes. L’équipe de sensibilisation était composée, outre la mission, des responsables de l’antenne de l’AMDH à Boghé et Bababé

Sayé et Touldé, le Dr Niang Oumar, infirmier d’Etat à la retraite, en sa qualité de professionnel de santé, a fait un exposé détaillé sur les MGF et ses conséquences sur la santé de la femme en reproduction.

Mr Dia Mahamadou Amadou, imam et représentant également le chef du village de Sayé, ici personne ressource et Mme Aissatou Oumar Dia, personne relaie, membre de l’Association culturelle du village de Sayé, ont accueilli la délégation. Une séance de sensibilisation a eu lieu pendant plus d’une heure d’horloge. Elle a porté notamment sur les conséquences de l’excision chez la petite fille et la femme adulte qui souffre très souvent lors des accouchements et des rapports conjugaux.

Des conséquences sur la santé de la femme …

L’infirmier d’Etat à la retraite, Mr Niang Oumar, a d’ailleurs expliqué les méfaits de l’excision et ses conséquences sur les plans sanitaire, physique et psychologique avec des exemples à l’appui. 

Il a dénoncé l’utilisation de matériel d’excision non stérilisé, une hémorragie non maîtrisable engendrant des maladies graves comme les fistules obstétricales, les infections urinaires, des trompes bouchées pouvant conduire à la stérilité, les douleurs lors des rapports conjugaux, les complications lors de l’accouchement pouvant entraîner la mort. 

Il a ainsi cité un exemple d’excision d’une fille qui s’en est suivie par la mort de cette dernière en 2007 dans les environs de Boghé. Après une longue intervention sur les conséquences de l’excision, l’infirmier Niang Oumar a recommandé à tout le village d’abandonner les MGF, précisément l’excision des petites filles.

Pour sa part, Mme Fatimata Thiam, assistante psycho-sociale de l’AMDH, a mis l’accent sur la conscientisation des exciseuses par rapport aux différentes conséquences subies par les petites filles excisées et même les femmes adultes dans leur vie conjugale. 

L’islam et l’excision

Mr Mahamadou Amadou Dia, imam du village de Sayé a donné la position de l’islam par rapport à l’excision. Selon lui, il n’y a pas de pêché si on ne pratique pas l’excision. Si on la pratique, on n’a pas également de bénédiction. L’Islam n’interdit ni n’encourage l’excision. 

C’est juste un argument culturel. Toutefois, il a précisé que, du moment que cette pratique entraîne des effets secondaires pouvant entraîner des maladies ou la mort, il est préférable de l’abandonner. Car l’islam n’encourage pas la souffrance physique ou morale de l’être humain. Par conséquent, il a recommandé l’abandon définitif de cette pratique.

Quant à Mr Bakayokho Mamadou Abdel Kader, il est revenu sur les mécanismes juridiques mis en place par la Mauritanie et les conventions internationales ratifiées et adoptées par l’Etat mauritanien pour lutter contre les MGF

Il a cité de facto, l’ordonnance 015-2005 portant protection pénale de l’enfant notamment en ses articles 10 et 11 qui prévoient des peines de prison allant de 6 à 15 ans de réclusion criminelle pour atteinte à l’intégrité physique ou psychique d’un enfant. Mais aussi des amendes pécuniaires de 120 000 à 300 000 ouguiyas pour préjudice et de 160 000 ouguiyas à 300 000 ouguiyas lorsque l’auteur de l’infraction relève du corps médical ou paramédical.

Les femmes ont aussi intervenu pour dire que cette pratique était culturellement acceptée mais dorénavant, elles sont prêtes à l’abandonner pour sauvegarder la santé de la petite fille et des femmes qui en souffrent durant leur vie conjugale. 

Les femmes de Touldé disent non à l’excision

Au village de Touldé à 2km de Boghé, une coopérative de 493 femmes dont 150 présentes ce jour, a organisé le 23 mai, une causerie autour du thème de l’excision des femmes.

D’abord, c’est Mme Zeinabou Ba, personne relaie de souhaiter la bienvenue à la mission et à la délégation d’accompagnement de l’antenne de Boghé. Elle a également remercié et salué la présence massive des femmes de la coopérative.

Prenant la parole, Dr Niang Oumar, infirmier d’Etat à la retraite, a fait un rappel des méfaits de l’excision pratiquée depuis plusieurs années dans ces zones. L’excision, devenue une pratique culturelle depuis des temps immémoriaux, tend aujourd’hui à disparaître du fait d’une prise de conscience généralisée sur les conséquences engendrée par ce phénomène, a-t-il dit. 

Il est revenu largement sur les conséquences nuisibles et immédiates des MGF sur les plans physique, psycho-sanitaire. Il a expliqué dans les détails ces conséquences notamment l’utilisation de matériel non stérilisé, pas d’anesthésie, des blessures occasionnant une forte hémorragie.

Il s’y ajoute des infections, des fistules obstétricales, ainsi que d’autres maladies occasionnant la mort. Il a souligné que beaucoup de femmes ont des problèmes de santé à cause de l’excision, cette pratique nuisible. Si l’excision chez l’homme ne crée pas de problème, chez la femme, les conséquences sont désastreuses, a-t-il dit citant des exemples de cas dont certains ont entraîné la mort.

L’intervention de l’imam Mamadou Lamine Soko a retenu l’attention de l’assistance. Mr Soko, a fait un exposé clair sur la position de l’islam par rapport à cette pratique. Selon lui, cette pratique est une sunna (autorisé). Sa pratique ou sa non pratique n’enlève en rien chez le musulman. 

C’est dire que si cette pratique a perduré entretemps et répandu largement chez les communautés, c’est parce qu’elle est devenue une pratique culturelle et non une exigence de l’islam. Et par conséquent, dit l’imam, si aujourd’hui, les conséquences liées à cette pratiques sont nuisibles pour la santé des femmes, il y a lieu de recommander son abandon pour sauvegarder la santé de la mère et de l’enfant.

Plusieurs intervenants notamment des femmes ont, après l’intervention de l’imam et de l’infirmer d’Etat à la retraite, décidé d’abandonner cette pratique de l’excision et de battre campagne à chaque fois qu’une occasion se présente, pour mettre fin aux MGF dans toutes les communautés du département de Boghé.

Mme Zeinabou Ba, personne relaie et Mme Aïssata Mamadou Ngaïdé, animatrice, ont pris l’engagement de continuer la sensibilisation chaque mardi, jour de rencontre hebdomadaire des femmes de la coopérative, pour conscientiser cette couche sociale afin d’aboutir, un jour, à l’élimination définitive des MGF dans ces contrées de la Mauritanie. Faut-il rappeler que, dans ces zones, la pratique de l’excision était devenue culturelle notamment chez les communautés pular et soninké. 

Doudié Walo : Plus d’excision pour les filles

Au village de Dioudé Walo, situé à 2km de Bababé, plus d’une cinquantaine de femmes se sont mobilisés pour abandonner la pratique de l’excision. Mme Sall Fatimata, sage d’Etat à la retraite, a insisté sur le fait que depuis longtemps, des campagnes de sensibilisation ont été faites dans les zones environnantes afin d’amener les populations à mettre fin à l’excision. 

Malgré tous ces efforts fournis, cette pratique perdure. Toutefois, elle a souligné qu’en dépit des raisons culturelles avancées par certaines populations, nous devons tous lutter pour éliminer définitivement les mutilations génitales féminines dans nos communautés, a-t-elle soutenu.

Spécialiste des questions communautaires, Mme Sall Fatimata, a, à l’aide d’un document d’illustration, fait une présentation de l’excision dans les communautés rurales. Des images d’excision qui en disent long sur cette pratique traditionnelle.

Cette présentation imagée de ce phénomène a retenu l’attention des femmes et de l’assistance sur les méfaits de l’excision, ses conséquences sur la société et très souvent sur les couples. 

Car des complications liées aux règles douloureuses, aux rapports difficiles, aux accouchements, aux avortements pouvant entraîner la stérilité ou la mort sont autant de conséquences directes relative à cette pratique traditionnelle néfaste. Elle a à cet effet, dénoncer les arguments culturels qui soutiennent la pratique de l’excision et recommandé aux femmes notamment aux anciennes exciseuses de mettre fin à cette pratique.

Pour sa part, Mr Issa Wane, imam de mosquée à Bababé, a souligné que si la circoncision est autorisée chez l’homme, l’excision ne l’est pas chez la femme. Se référant aux versets coraniques, il a expliqué en détail la position de l’islam par rapport à cette pratique. Pour ainsi dire qu’il faut mettre fin à cette pratique d’autant plus qu’elle commet des dégâts sur la santé des femmes.

Il a recommandé à tous les musulmans d’abandonner cette pratique et que tout le monde doit fournir des efforts pour arriver à éliminer définitivement cette pratique néfaste. L’imam a soutenu que toute pratique néfaste sur l’organisme humain est interdite par l’islam.

De son côté, Mr Mbaye Abderrahmane, a mis l’accent sur l’utilisation de matériel non stérilisé et les complications liées à la pratique de l’excision. En outre, il a évoqué la possibilité de transmission de maladies à travers l’utilisation d’objets ou de matériel souillés. Il a lancé un appelle à tout le village et à son association culturelle de redoubler d’efforts en menant des campagnes continues de sensibilisation pour l’abandon de cette pratique.

Malgré que la mission ne se soit pas rendue au village de Dounguel pour des raisons d’organisation et de calendrier, le relais de ce village, Mr Ba Abdoulaye Ibrahima, est venu prendre part à la sensibilisation dans le village de Dioudé Walo. En prenant la parole, il a insisté sur l’argument de l’imam tout en invitant à tout le monde d’abandonner cette pratique.

L’intervention des participantes est, on ne peut plus clair sur leur décision d’abandonner l’excision après avoir suivi les différents exposés de la sage-femme, de l’imam et des autres intervenants. Elles disent avoir pris conscience des conséquences néfastes sur la femme. 

Ainsi, elles promettent de ne plus pratiquer l’excision qui est désormais punie par la loi notamment l’ordonnance 015-2005 en ses articles 10 et 11. Et Mr Saleck Ould Aliyoune Ould Abd, animatrice à l’antenne Amdh de Bababé, d’exhorter les femmes à mettre fin à cette pratique nuisible aux conséquences désastreuses pour la femme et la petite fille.

I.Badiane 

L’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus élu directeur général de l’OMS

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

Jeune Afrique - L'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, 52 ans, a été élu mardi nouveau directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

L'ancien ministre éthiopien de la santé a remporté cette élection face à deux autres candidats, le Britannique David Nabarro et la Pakistanaise Sania Nishtar. C'est la première fois qu'un Africain va diriger l'une des agences de l'ONU les plus puissantes.

« C’est un jour historique pour l’Éthiopie et pour l’Afrique », s’est exclamé à l’issue du vote l’ambassadeur éthiopien auprès de l’ONU à Genève, Negash Kibret. Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu mardi nouveau directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), l’emportant au 3ème tour devant le Britannique David Nabarro. 
L’ex-ministre éthiopien de la Santé et chercheur renommé sur le paludisme, âgé de 52 ans, était arrivé déjà en tête du premier et du 2ème tour, mais n’avait pas obtenu la majorité des deux-tiers des voix requise.

« Mettre la transparence au cœur de l’OMS »
C’est la première fois que trois candidats se sont affrontés pour devenir directeur général de l’OMS, une institution critiquée pour son manque de transparence. Auparavant, seul un unique candidat, proposé par le Conseil exécutif de l’OMS, était soumis au vote de l’Assemblée mondiale de la Santé, qui procédait à la nomination finale.

Le Dr Tedros prendra la tête d’une agence qui a été notamment critiquée pour son manque de discernement sur la gravité de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, qui a fait plus de 11 300 morts. La Chinoise Margaret Chan a reconnu lundi, dans un discours prononcé devant l’Assemblée mondiale de la santé, qui réunit une fois par an les pays-membres de l’OMS, que l’épidémie avait « pris tout le monde, y compris l’OMS, par surprise ».
Dans son intervention pour présenter sa candidature et son programme, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, 52 ans, a raconté avoir perdu, alors qu’il était enfant, un frère qui n’avait pas reçu les médicaments nécessaires. Il avait alors indiqué « refuser d’accepter que les gens meurent parce qu’ils sont pauvres ».

« Je fais les promesses suivantes : travailler sans relâche pour concrétiser la promesse de garantir la couverture sanitaire universelle, veiller à ce qu’il y ait des ripostes solides dans les situations d’urgence », a-t-il déclaré dans son plaidoyer. En outre, le médecin éthiopien a indiqué qu’il renforcera « la santé et l’autonomie des pays » et « mettra la transparence au cœur de l’OMS ».

Candidat de tout un continent


Le Dr Tedros, qui a aussi été chef de la diplomatie de son pays, était soutenu par l’Union africaine.

« Le nouveau directeur général doit continuer à œuvrer pour que l’OMS devienne plus efficace et plus transparente. L’OMS doit être transparente sur la façon dont elle utilise ses ressources et sur ses résultats », a affirmé mardi le ministre américain de la Santé Tom Pricese à Genève.

Première ONG à réagir à cette élection, Gavi, l’Alliance du Vaccin, s’est félicité de l’élection du Dr Tedros, ancien membre de son conseil d’administration. « Je voudrais adresser mes plus vives félicitations au Dr Tedros », a déclaré le Dr Seth Berkley, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du Vaccin.

L’élection s’est faite lors de l’Assemblée mondiale de la santé, qui réunit tous les ans à Genève les États-membres de l’OMS.

Par Jeune Afrique avec AFP 

Le ministre de la santé participe à Genève à la remise du prix des Emirats pour les sciences médicales au Pr Baidy Boubou Lô

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Genève,  26/05/2017  -  Le Palais des Nations Unies à Genève a abrité vendredi, en présence du ministre de la santé, Pr Kane Boubacar, la cérémonie de remise du prix des Emirats pour les sciences médicales pour l’année 2017 à notre compatriote, le Pr Baidy Boubou Lô.

La remise de ce prix au Professeur intervient en hommage aux travaux de ce chercheur portant sur la lutte contre les virus de l’hépatite, du VIH Sida ainsi que le transfert du sang dans le pays.

La cérémonie s’est déroulée en présence de notre ambassadrice à Genève, Mme Salka Mint Bilal Ould Yamar et de l’ambassadeur des Emirats Arabes Unis à Genève ainsi que le conseiller du ministre de la santé, le Pr Cheikh baye Ould M’Khaitrat.

Les dangers des bouillons d’assaisonnement (cube maggi, ajinamoto, jumbo etc.)

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

Faiblesse sexuelle chez l’homme, Saignements vaginaux, Troubles uro-génitaux, Troubles cardiaques, Hypo ou hypertension, Gastrite, Troubles du comportement chez l’enfant, Gonflement de la prostate, maladies de Parkinson, d’Alzheimer … Ce sont là les risques mis en évidence par un atelier national portant sur les dangers liés à la consommation des arômes et autres exhausteurs de goût (cube Maggie, Ajinomoto, etc.).

Si les participants ont salué l’initiative de la rencontre, ils ont cependant vite déchanté. Le rapport qu’ils ont produit ne sera jamais rendu public. La pression exercée par les industries alimentaires est passée par là. La complicité de l’Etat aussi… La synthèse du document !

 

C’est vers la fin de l’année 2010 que l’atelier en question s’est tenu au CICB. Il a regroupé tous les départements, directions et structurées spécialisées (ministères de la santé, de l’élevage,  Agences en charges de la sécurité des aliments, laboratoires de santé, vétérinaires, chercheurs et universitaires…). L’ordre du jour portait sur les dangers liés aux additifs alimentaires, entendez les exhausteurs de goût, tous abusivement appelés au Mali «cubes » et/ou «arome Maggi».

Trois jours durant, les participants ont, chacun, livré les résultats de leurs recherches et fait des témoignages très poignants sur le sujet. Il ressort de la synthèse du rapport qui nous a été communiquée (non sans mal– lire encadré : «Quand la politique sanitaire des aliments de l’Etat malien ne s’adresse qu’aux pauvres »), que  l’élément chimique à la base de la plupart des additifs alimentaires dont les exhausteurs de goût, s’appelle le Glutamate mono sodique  ou GMS (E 621). Appelé aussi «potentialisateur de saveur», il s’agit d’une poudre blanche ayant l’apparence du sucre et avec la particularité de renforcer le goût des ingrédients auxquels il est mélangé. Il s’avère aujourd’hui, l’un des produits les plus contestés au même titre que la nicotine.

Le Glutamate monosodique en question

Voici la définition  des experts par rapport au produit :

Chimiquement parlant, le glutamate monosodique est le sel sodium de l’acide glutamique (l’un des 20 acides aminés naturels non essentiels qui composent les protéines). Cela explique le nom de «glutamate de monosodium».

Concrètement, il s’agit d’une poudre blanche (composée de petits cristaux) qui se dissout rapidement dans l’eau ou la salive. Une fois dissoute, cette substance se sépare en sodium et en glutamate.

Le glutamate est fabriqué en fermentant un féculent et un sucre (comme la canne à sucre, la mélasse).

L’acide glutamique fût isolé en premier lieu à partir du gluten (blé) et fût découvert comme l’essence des goûts délicieux des bonnes soupes préparées au Japon.

Il s’agit d’une substance chimique présente à l’état naturel), «protéines hydrolysés» et «épices» dans une étiquette de produit alimentaire

L’usage du glutamate monosodique est parfois caché dans les étiquettes alimentaires sous différents noms comme «assaisonnements naturels»…».

Des risques très élevés

Il est ressorti des différentes communications lors de l’atelier que le Glutamate mono sodique (GMS) est abusivement utilisé dans les additifs alimentaires au Mali et sans le moindre contrôle. Ce, aussi bien dans les produits d’importation que de fabrication locale. Les participants ont déploré la timidité, voire l’absence de contrôles à ce niveau. Déjà même à faible dose, le produit n’est pas sans  danger à long terme.

Selon des témoignages, les chercheurs l’utilisent dans leurs labos en vue de rendre les souris obèses dans le cadre strict de leurs travaux sur le diabète. En clair, ils rendent les souris obèses en leur inculquant le Glutamate afin d’observer l’effet de l’insuline. Ces rongeurs sont appelés « RATS TRAITÉS AU MSG».

L’on comprend dès lors pourquoi en Afrique Centrale en l’occurrence, des femmes l’utilisent par voie anale, non sans danger, pour rendre leurs fesses plus rondes et plus rebondies (lire encadré : Le cube Maggi, pour des fesses rondes et sexy).

D’autres témoignages émanant de vétérinaires révèlent qu’à forte dose, le Glutamate mono sodique est utilisé dans les milieux paysans pour castrer les bœufs de labours.  L’effet, dit-on, est immédiat !

Chez l’être humain et selon la sensibilité des individus, les maux peuvent varier d’une personne à une autre (voir liste – complément d’informations : www.pubmed.com).

Il faut dire, en tout état de cause et au regard de l’ampleur du danger, que les participants ont suggéré aux plus hautes autorités du pays, la moralisation, voire l’interdiction pure et simple de ce produit dans les additifs alimentaires abusivement appelés «cubes » et/ou « aromes-Maggi ». Ces produits restent avant tout des marques déposées ayant donné  leur nom à tous les autres  exhausteurs de goût.

La réaction des fabricants maliens

Il ressort des confidences recueillies auprès des organisateurs dudit atelier, que les industries agro-alimentaires et celles évoluant dans les additifs alimentaires en l’occurrence, se sont fermement opposées à la publication du fameux rapport. Arguant, dans un premier temps n’avoir pas été impliquées dans les travaux et mettant ensuite en garde contre le chômage d’une éventuelle réticence qu’auraient éventuellement les consommateurs pour leurs produits.

Le seul de leur argument ayant véritablement prévalu est que le Glutamate mono sodique dont il est question est bien et bel autorisé dans toutes les industries agro-alimentaires du monde, y compris en France, aux Etats-Unis… En somme, aucun pays n’a encore interdit cette substance qui, plus est, s’avère naturelle.

À l’Agence nationale sur la sécurité des aliments, on a voulu nous édifier, bien entendu, dans l’anonymat : « Le Glutamate est en effet  autorisé en France  comme aux Etats-Unis, mais sous conditions avec des dosages bien réglementés et contrôlés. Il existe ici des quantités maximales et minimales autorisées selon les types d’aliments. Ce qui n’est pas le cas chez nous… ».

À cause du tollé soulevé contre le glutamate aux Etats-Unis, révèle notre source, certains restaurants asiatiques furent contraints d’afficher la note «NO MSG HERE»!! » (Pas de Glutamate ici !).

Comme pour dire que l’argument des fabricants maliens ne tient qu’à un fil et que la pression exercée par les agro-alimentaires reste partout la même à travers le monde.

Au Mali, le fameux rapport dort toujours dans les tiroirs de l’administration d’Etat et nul parmi les organisateurs encore moins les participants, n’entend l’épousseter.

B.S. Diarra

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