Niger: la montée des eaux menace les populations de l'embouchure

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

L'inquiétude demeure au Niger à la suite des grosses pluies qui se sont abattues ces derniers jours. Vingt-deux villages à la frontière du Bénin ont les pieds dans l'eau suite à la montée des eaux du fleuve Niger, des villages situés dans la zone de Gaya qui entourent l'embouchure du fleuve.

Ces localités n'avaient pas subi d'inondations depuis de nombreuses années. Résultat plusieurs milliers d'habitants se préparent à être évacués.

« Neuf villages sont complètement évacués, témoigne Laouan Magagi, ministre de l'Action humanitaire et de la gestion des catastrophes au Niger, qui s'est rendu sur place. Et il y a un certain nombre de villages, au moins trois, qui prennent de l’eau. Leurs puits sont remplis par les eaux du fleuve, donc c’est cela qu’ils consomment. Nous sommes présentement avec les services techniques et les partenaires pour voir rapidement ce qu’on peut faire pour venir en aide à ces villages qu’on a visités. Par rapport au moins à l’eau potable pour qu’ils puissent, déjà, avoir de quoi traiter l’eau avant de la consommer. Il y a également des grands dégâts en matière de champs de riz qui sont inondés et qui sont perdus à jamais puisque le riz est complètement enseveli par l’eau. Ce n’est pas facile aujourd’hui de considérer qu’ils puissent le récupérer. »

Début septembre, l'Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN, neuf Etats) s'est inquiétée de la montée des eaux, redoutant des inondations dans toute la zone du fleuve pires que celles de 2012. Le fleuve Niger est le troisième d'Afrique.

Ces crues sont favorisées par les fortes pluies qui s'abattent depuis juin sur le Mali et le Niger où elles ont fait au moins 44 morts - dont 17 à Niamey - et plus de 80 000 sinistrés dans tout le pays, selon le dernier bilan officiel. Un paradoxe dans ce pays pauvre majoritairement désertique.

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