Un Ministre à la hauteur de sa fonction OUSMANE MAMOUDOU KANE

Écrit par Super User le . Publié dans Politique

OUSMANE MAMOUDOU KANE Ingénieur diplômé de l’Ecole Polytechnique de Paris et de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne (France) et qui avait effectué ses études primaires et a obtenu son Baccalauréat en 1975, au Lycée National de Nouakchott, constitue une véritable compétence africaine et une fierté pour ce continent.

En effet ce cadre sans paire à compléter son parcours par des postes et des expériences qui n’ont laissé aucun domaine, le privé le public, l’international et enfin de compte  le pays :

-Directeur Général de IMIC (International Mining & Infrastructure Corporate), une junior minière basée et cotée à la bourse de Londres, et active au Cameroun : société qu’il a quitté le 31 juillet 2014.

-Ministre des Finances

-Administrateur Directeur Général de la SNIM

-Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie. Comme Gouverneur de la BCM et comme ministre des Finances ;

- Président de  l’African Caucus (forum des ministres et gouverneurs africains de banques centrales représentant leurs pays respectifs auprès des Institutions de Bretton Woods : Banque Mondiale et FMI)

-Chargé de Mission auprès du Chef de l’Etat.

-Vice-Président de la Banque africaine de développement (BAD)

-Directeur de la Planification Stratégique et du Budget de la BAD

-Directeur des Ressources Humaines de la BAD

-Chef de l’Unité d’acquisition des biens et services de la BAD. Cette unité est en charge de la définition des règles et procédures de passation des marchés que les états bénéficiaires de financement du Groupe de la BAD sont tenus de respecter.

-Ingénieur Industriel à la BAD,

-Directeur des opérations de la Société Arabe des Mines de l’Inchiri (SAMIN),

-Chef de la Division Minerai de la SNIM

 

Par l’adoption par le conseil des ministres du projet de décret permettant de réviser l’articulation du cadre réglementaire du Conseil national du Développement de la Nutrition au vu du contexte institutionnel résultant de l’adhésion de la Mauritanie au mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) en 2011.

Le ministre des Affaires économiques a exposé les points saillants du projet de décret abrogeant et remplaçant les dispositions du décret n°2010-208 du 14 octobre 2010 portant organisation et fonctionnement du Conseil national du Développement de la Nutrition.

Selon le ministre, le texte vise à actualiser le montage institutionnel de gouvernance de la Nutrition en Mauritanie qui date de 2010, pour mieux prendre en charge la problématique de la Nutrition.

Le texte de 2010 met en place un conseil national, deux comités techniques et des représentations au niveau de chaque wilaya. Mais depuis, la Mauritanie a adhéré à un mouvement international qui relève des Nations Unies, le Scaling Up Nutrition (SUN) qui consiste à mettre en avant la problématique de la nutrition.

Ainsi, le projet de décret vise à prendre en compte les nouveautés qui ont émergé depuis 2010, et à mettre en place une nouvelle organisation qui simplifie le dispositif. D’après le ministre, le nouveau décret supprime les deux comités techniques, en les remplaçant par des plateformes nationales et en intégrant de nouveaux membres dans l’instance, qui sont essentiellement des partenaires techniques et financiers.

Ce dispositif donne à ce Ministre un point de plus pour l’avenir du pays par la mise en place des politique multisectorielle de nutrition permettant à la Mauritanie de se conformer à ses engagement en matière de nutrition et vient compléter un bilan très positif de ce département.

Le bilan de son département :

Il y a deux ans, notre pays enregistrait un changement politique important : un nouveau Président élu, un nouveau programme politique, économique et social, un nouveau style de gouvernance, de nouveaux espoirs. 

 

La situation économique d’alors appelait, sans aucun doute, un regard nouveau et des priorités nouvelles. Dans le cadre de la SCAPP, une batterie de réformes s’imposait pour espérer bâtir « une économie résiliente et engagée sur le chemin de l’émergence ».

 

 L’investiture du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani devait ouvrir une nouvelle page de l’Economie Nationale. Mettre le cap sur une économie productive et diversifiée, développer des infrastructures de soutien à la croissance et promouvoir des villes productives.

 

Certes, ces deux années qui viennent de s’écouler ont été marquées par 17 mois de crise sanitaire aigue. Entrainée par la COVID-19, elle perdure. Elle a eu un impact négatif sur la croissance en Mauritanie à l’instar de tous les pays du monde, et sur la vie de nos populations.

 

 Quelques mois après l’avènement de la pandémie, l’on prévoyait une contre-performance de la croissance de 3,2%. A la fin de l’année, les premières estimations faisaient état d’une détérioration de 2,2%. Avec quelques mois de recul, le taux de croissance de l’économie nationale pour 2020 est plutôt de -1,76%. C’est dire que les mesures prises par le Gouvernement dès le mois d’avril 2020, et étendues en septembre ont eu un impact positif important sur l’activité économique. 

 

Dans l’urgence, les autorités avaient, dans le cadre du programme du président de la République, élaboré un programme d’investissement ambitieux qui a atteint environ 10% du PIB, sur une période d’exécution de 30 mois. 

 

Il vise à apporter un soutien aux mauritaniens les plus touchés par la Pandémie, à créer des emplois et à impulser la croissance à travers la mobilisation du secteur privé national.

 

A moyen et à long terme, la Mauritanie s’est déjà dotée d’une stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée (SCAPP) qui se met en œuvre en parfaite harmonie avec les nouveaux axes de développement fixés par le ProPEP. 

 

La SCAPP vise à renforcer la croissance et l’emploi, réduire les inégalités, éliminer la pauvreté extrême et diminuer de moitié la pauvreté globale, en accélérant la transformation structurelle de l’économie et en réformant les politiques sociales. Pour cela, il convient de (i) redynamiser les secteurs présentant un fort potentiel d’emploi et de croissance avec une meilleure intégration de la chaîne de la valeur dans l’agriculture, les activités pastorales et la pêche ; (ii) poursuivre la modernisation des infrastructures publiques ; et (iii) promouvoir un renforcement du rôle du secteur privé via l’amélioration du climat des affaires, le développement de partenariats public-privé, l’amélioration de l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux financements et l’encouragement des investissements directs étrangers (IDE). 

 

C’est en vue d’une croissance durable, génératrice d’emplois, que le 31 mars dernier à Timbedra, le Président de la République a défini une nouvelle politique pour le développement et la valorisation de l’important secteur de l’élevage. Alors que l’ONARDEL veillera à renforcer l’important cheptel national, en qualité et en quantité, la MPE entraînera le secteur privé dans la valorisation des produits de l’élevage. Cette nouvelle vision rapprochera les éleveurs du marché et des outils dont celui-ci disposent pour créer des chaînes de valeur.

 

Il en est de même pour le secteur agricole. Longtemps bloqué par une absence de vision génératrice d’un consensus indispensable à la mise en valeur des importantes superficies de terres arables dont disposent le pays, notre secteur agricole est longtemps resté un maillon faible de l’Economie nationale. Le Gouvernement a, par sa décision du 23 juin 2021, ouvert de nouvelles et grandes perspectives à ce secteur. 

 

Promouvoir des partenariats gagnant-gagnant entre l’Etat, les populations riveraines et les investisseurs privés est la voie qui permettra au pays de sortir de sa très forte dépendance en produits alimentaires et de la mise en jachère forcée de terres dont l’Economie a besoin pour sa croissance et pour la création d’emplois. Mise en œuvre dans la sérénité, le pays tient, avec cette nouvelle politique, un merveilleux outil pour une croissance forte et durable.

Dans cette dynamique, le secteur privé joue un rôle important comme moteur de croissance et un facteur de valorisation de notre potentiel de ressources naturelles, particulièrement, dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la Pêche. Le développement des PMEs et le recours aux Partenariats Publics Privés constituent la des pièces essentielles de la nouvelle approche de développement de notre tissu économique.

A cet effet, le Gouvernement a adopté le 14 juillet 2021, un dispositif national pour le développement de l’entreprenariat. Venant en appui à l’Agence pour la Promotion de l’Investissement en Mauritanie (APIM), ce dispositif répond aux problèmes que se posent les entrepreneurs mauritaniens en herbe : absence de fonds propres (d’où le projet de création d’un fonds d’investissement), absence de ressources longues (d’où la nécessité de permettre à la CDD de mener une nouvelle politique de crédit), et absence de garanties adaptées aux financements sollicitées (d’où la décision d’accélérer l’opérationnalisation du fonds national de garantie et d’avoir accès à des instruments internationaux de garantie pour les opérateurs économiques mauritaniens). 

 

La mise en œuvre de ce dispositif national ouvre tous les espoirs pour un secteur privé plus dynamique, avec un ensemble de PME intégrées dans l’Economie Nationale, porteuses de croissance et génératrices d’emplois. 

 

Les besoins du pays en investissements publics ou privés vont cependant au-delà des PMEs. Les Partenariats Publics Privés sont aussi une voie qui peut s’avérer essentielles pour attirer les Investissements Directs Etrangers. C’est ainsi que la loi PPP a été révisée pour la rendre plus opérationnelle, et une direction générale dédiée à la promotion de projets en PPP a été mise en place. Le pipeline de projets PPP s’enrichit. La préparation de beaucoup d’entre eux avance dans de bonnes conditions. 2022 devrait voir plusieurs projets importants arriver à maturité. De nouvelles infrastructures donc. De nouvelles sources de croissance aussi. 

 

Auparavant, très vite après l’investiture du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, il a été procédé à la définition d’une nouvelle politique en matière de promotion et de gestion du potentiel minier national : la création de MAADIN et celle de l’ANARPAM vont dans le sens d’une meilleure valorisation de ce potentiel. La nécessaire promotion de notre important potentiel mnier est au cœur de cette réforme. De même, le règlement du conflit qui a longuement opposé les actionnaires de Tasiast (TMLSA) à l’Etat mauritanien contribue à libérer l’investissement privé dans ce secteur vital pour la croissance. Il permet, immédiatement, l’extension de la mine de Tasiast, avec l’impact attendu sur la croissance et l’emploi.

 

Les (énormes) perspectives offertes par l’hydrogène vert ne sont pas encore appréciées à leur juste valeur par l’opinion nationale. Il faut commencer à l’intégrer dans les perspectives économiques, à moyen et long terme, de notre pays. Le Gouvernement prend, petit à petit, les mesures qu’il convient pour préparer notre pays à ces mutations. Cette filière prendra progressivement la place qui lui revient dans le débat économique national. 

 

Le Gouvernement s’y prépare. 

D’ici-là, il faut réussir le grand projet gazier GTA. Les perspectives économiques sont prometteuses avec l’exploitation en 2023, du gisement offshore de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). En plus de l’impact attendu au budget de l’Etat et à nos réserves en devises, le développement de ce grand projet faciliterait, la création d’emplois, l’accès à l’éducation et la santé. Il permettra aussi et surtout la production d’une énergie propre et peu chère, facteur important dans la construction d’une économie forte et compétitive.

 

Très clairement, depuis deux ans, une politique audacieuse et éclairée de réformes économiques est en marche. Elle vise à mettre en place un cadre attractif pour l’investissement privé, porteur de croissance et d’emplois. L’Etat, en tant qu’agent économique, continuera aussi à tenir son rôle : par la mise en œuvre du ProPEP, par l’élaboration et le financement du Plan Quinquennal 2021-2025 de la SCAPP, par la réduction du fardeau de la dette et le lancement de projets d’infrastructures essentiels à la croissance (énergie, eau, routes, numérique). Il s’est agi, pendant deux ans, de libérer les énergies, rassurer les investisseurs, promouvoir et valoriser le potentiel économique national et permettre une croissance durable et inclusive. 

Mohamed Moustapha

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