25-04-2019 00:00 - Présidentielle en Mauritanie : Quand l'un des candidats évoque le Sahara occidental

Écrit par Eclairage le . Publié dans Politique

Yabiladi - Le chef de la Coalition populaire progressiste (opposition) en Mauritanie, Ahmed Ould Iyahi, a annoncé lundi sa candidature à l’élection présidentielle mauritanienne prévue le 22 juin prochain. 

Lors d’un congrès, l’homme politique s’est engagé, s’il remporte l’élection, à dissoudre le Parlement afin d’élire une Assemblée nationale «qui représentera le peuple mauritanien dans tous ses secteurs et ses couleurs». Un parlement qui «ne s’exprimera pas au nom des milieux politique, financier et mafieux, mais sous la supervision d’un comité distingué par toutes les forces nationales», a-t-il ajouté.

Selon le site d’information émirati Erem News, le candidat présidentiel a également promis de «résoudre la question du Sahara Occidental». «Une solution qui satisfera tout le monde, en consultation avec les parties concernées», poursuit-il.

Une déclaration qui ne passe pas inaperçue en Mauritanie, du moins du côté des Sahraouis de Tindouf, détenteurs de la nationalité mauritanienne. Ces derniers, comme à l’accoutumée, participent aux rendez-vous électoraux du voisin du Sud. D’ailleurs, même les Sahraouis des camps détenteurs de la nationalité algérienne votent lors des échéances électorales à Tindouf.

Ould Iyahi, qui fait partie du courant nassériste en Mauritanie, est le huitième candidat à l’élection présidentielle. Pour l’instant et à l’exception de l’ancien ministre de la Défense, Mohamed Ould Ghazouani, aucun candidat n’a présenté sa candidature au Conseil constitutionnel mauritanien.

Le congrès durant lequel Ould Iyahi a annoncé sa candidature a été marqué par la présence de Sidi Mohamed Ould Boubker fils, candidat à la présidence, et par certains dirigeants de l’opposition, dont le chef du parti islamiste Tawassoul et le président du parti de l’Union et du changement mauritaniens «Hatim».

Mais ses chances restent minces face à Ould Ghazouani, candidat soutenu par le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, mais aussi aux puissances internationales comme les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, ou encore Mohamed Ould Boubker. 

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